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#196 L’apprentissage du sommeil chez les nourrissons : de tout repos?


CLINICAL QUESTION
QUESTION CLINIQUE
Quelles sont les données probantes concernant l’apprentissage du sommeil?


BOTTOM LINE
RÉSULTAT FINAL
 L’apprentissage du sommeil réduit les troubles de sommeil du nourrisson. Des effets bénéfiques ont été observés chez environ un nourrisson sur quatre à un nourrisson sur dix par rapport à ceux qui n’avaient pas fait cet apprentissage, et ce, sans effets défavorables après cinq ans. De plus, les scores des échelles d’évaluation de l’humeur maternelle avaient considérablement augmenté, les effets bénéfiques étant plus prononcés chez les patientes ayant au départ les pires scores pour l’échelle de dépression.  



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EVIDENCE
DONNÉES PROBANTES
  • L’apprentissage du sommeil, ou le « contrôle des pleurs », est une technique selon laquelle les parents répondent aux pleurs de leur nourrisson après des périodes progressivement plus longues afin de l’aider à s’endormir seul.
  • Un essai clinique randomisé (ECR) a été mené auprès de 235 nourrissons âgés en moyenne de sept mois qui présentaient deux éveils nocturnes ou plus cinq nuits ou plus par semaine1 : 
    • Apprentissage du sommeil par rapport à formation relative à la prévention des accidents. Réduction statistiquement significative de ce qui suit :
      • Nombre de parents signalant de graves troubles de sommeil chez leur nourrisson : 4 % par rapport à 14 %, nombre de sujets à traiter (NST)=10.
      • Nombre de nourrissons présentant deux éveils nocturnes consignés ou plus : 31 % par rapport à 60 %, NST=4.
      • Fatigue des parents : amélioration de la qualité du sommeil et des scores des échelles d’évaluation de l’humeur maternelle.
  • Un ECR par groupes a été réalisé auprès de 328 familles signalant des troubles de sommeil chez un nourrisson âgé en moyenne de sept mois. Intervention adaptée pour gérer les troubles de sommeil, y compris l’apprentissage du sommeil, par rapport aux soins habituels2.   Groupe visé par l’intervention :
    • Après 10 mois :
      • Réduction significative du nombre de mères signalant des troubles de sommeil chez leur nourrisson : 56 % par rapport à 68 %, NST=9.
      • Réduction non significative du nombre de mères déprimées (score supérieur à 9 sur l’Échelle de dépression postnatale d’Edinburgh) : 28 % par rapport à 35 %. 
        • Une amélioration numérique significative a été observée chez les femmes présentant un score supérieur à 9 au départ pour l’échelle de dépression (analyse de sous-groupe).
    • Après deux ans : 
      • Réduction du nombre signalant des symptômes de dépression3 : 15 % par rapport à 26 %, NST=9. 
    • Après cinq ans : Aucune différence n’a été observée pour les 20 résultats, notamment les suivants4 :
      • Comportement de l’enfant, relations et santé mentale de la mère.
  • Des études de plus petite envergure5, 6 ainsi que des revues systématiques7, 8 effectuées récemment appuient les interventions fondées sur l’apprentissage du sommeil pour le sommeil et les symptômes de dépression des parents7

CONTEXT
CONTEXTE
  • Les troubles de sommeil chez les nourrissons sont associés à la dépression parentale9, 10, à la détresse psychologique11 et à un mauvais état de santé en général11.
  • L’accroissement du sommeil chez le nourrisson est associé à un tempérament facile, à l’adaptabilité et à une faible distractibilité12.
  • Il a été démontré que l’extinction complète (laisser l’enfant pleurer jusqu’à épuisement) est également efficace, mais les parents ont tendance à trouver cette méthode plus stressante7.
  • L’apprentissage du sommeil est simple et peut être introduit à l’âge de six mois. Il consiste, par exemple, à quitter la chambre et à ne pas y retourner avant 2 à 5 minutes avant de réagir aux pleurs et à prolonger ensuite cet intervalle.


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Author(s)
Auteur(s)
  • Christina Korownyk M.D. CCMF
  • Adrienne J Lindblad B. Sc. (pharmacie) ACPR Pharm. D.

1. Hall WA, Hutton E, Brant RF, et al. BMC Pediatr. 2015 Nov 13; 15:181.

2. Hiscock H, Bayer J, Gold L, et al. Arch Dis Child. 2007 Nov; 92(11):952-8.

3. Hiscock H, Bayer JK, Hampton A, et al. Pediatrics. 2008; 122(3):e621-7.

4. Price AMH, Wake M, Obioha C, et al. Pediatrics. 2012; 130:643-51.

5. Gradisar M, Jackson K, Spurrier NJ, et al. Pediatrics. 2016 Jun; 137(6). pii: e20151486.

6. Symon BG, Marley JE, Martin AJ, et al. Med J Aust. 2005; 182:215-8.

7. Mindell JA, Kuhn B, Lewin DS, et al. Sleep. 2006; 29(10):1263-76.

8. Ramchandani P, Wiggs L, Webb V, et al. BMJ. 2000; 320(7229):209-13.

9. Hiscock H, Wake M. Pediatrics. 2001; 107:1317-22.

10. Cook F, Giallo R, Petrovic Z, et al. J Paediatr Child Health. 2017 Feb; 53(2):131-5.

11. Martin J, Hiscock H, Hardy P, et al. Pediatrics. 2007; 119:947-55.

12. Spruyt K, Aitken RJ, So K, et al. Early Hum Dev. 2007; 84:289-96.

L’apprentissage du sommeil, ou le « contrôle des pleurs », est une technique selon laquelle les parents répondent aux pleurs de leur nourrisson après des périodes progressivement plus longues afin de l’aider à s’endormir seul. Un essai clinique randomisé (ECR) a été mené auprès de 235 nourrissons âgés en moyenne de sept mois qui présentaient deux éveils nocturnes ou plus cinq nuits ou plus par semaine1 : Apprentissage du sommeil par rapport à formation relative à la prévention des accidents. Réduction statistiquement significative de ce qui suit : Nombre de parents signalant de graves troubles de sommeil chez leur nourrisson : 4 % par rapport à 14 %, nombre de sujets à traiter (NST)=10. Nombre de nourrissons présentant deux éveils nocturnes consignés ou plus : 31 % par rapport à 60 %, NST=4. Fatigue des parents : amélioration de la qualité du sommeil et des scores des échelles d’évaluation de l’humeur maternelle. Un ECR par groupes a été réalisé auprès de 328 familles signalant des troubles de sommeil chez un nourrisson âgé en moyenne de sept mois. Intervention adaptée pour gérer les troubles de sommeil, y compris l’apprentissage du sommeil, par rapport aux soins habituels2. Groupe visé par l’intervention : Après 10 mois : Réduction significative du nombre de mères signalant des troubles de sommeil chez leur nourrisson : 56 % par rapport à 68 %, NST=9. Réduction non significative du nombre de mères déprimées (score supérieur à 9 sur l’Échelle de dépression postnatale d’Edinburgh) : 28 % par rapport à 35 %. Une amélioration numérique significative a été observée chez les femmes présentant un score supérieur à 9 au départ pour l’échelle de dépression (analyse de sous-groupe). Après deux ans : Réduction du nombre signalant des symptômes de dépression3 : 15 % par rapport à 26 %, NST=9. Après cinq ans : Aucune différence n’a été observée pour les 20 résultats, notamment les suivants4 : Comportement de l’enfant, relations et santé mentale de la mère. Des études de plus petite envergure5, 6 ainsi que des revues systématiques7, 8 effectuées récemment appuient les interventions fondées sur l’apprentissage du sommeil pour le sommeil et les symptômes de dépression des parents7. Contexte Les troubles de sommeil chez les nourrissons sont associés à la dépression parentale9, 10, à la détresse psychologique11 et à un mauvais état de santé en général11. L’accroissement du sommeil chez le nourrisson est associé à un tempérament facile, à l’adaptabilité et à une faible distractibilité12. Il a été démontré que l’extinction complète (laisser l’enfant pleurer jusqu’à épuisement) est également efficace, mais les parents ont tendance à trouver cette méthode plus stressante7. L’apprentissage du sommeil est simple et peut être introduit à l’âge de six mois. Il consiste, par exemple, à quitter la chambre et à ne pas y retourner avant 2 à 5 minutes avant de réagir aux pleurs et à prolonger ensuite cet intervalle.