#17 Radiographies pour la lombalgie non spécifique : un mal non spécifique?

La lecture d'articles d'outils de pratique peut vous permettre de gagner des crédits MainPro+
S’inscrire maintenantDéjà abonné à CMFCApprendre? Ouvrir une session
- Méta-analyse1 – six essais (1 804 patients), dont deux portant sur les examens par IRM et tomodensitométrie et quatre portant sur les radiographies. De 0 à 44 % des patients souffraient de névralgie sciatique.
- Qualité relativement bonne, mais grande hétérogénéité (sauf pour la douleur).
- Les résultats à court terme et à long terme pour la douleur, la fonctionnalité, la qualité de vie, la santé mentale et la satisfaction des patients ne différaient pas de façon significative.
- La douleur après le seuil de trois mois était pire avec la radiographie (différence de moyennes standardisées de 0,19, intervalle de confiance – 0,01 à 0,39).
- ECR2 réalisé au Royaume-Uni et regroupant 421 patients de médecine générale souffrant de lombalgie depuis six semaines ou plus :
- Après trois mois, une différence statistiquement significative a été observée par rapport à ce qui suit :
- Proportion de patients qui ressentaient encore de la douleur : 74 % des patients ayant reçu une radiographie par rapport à 65 %, nombre nécessaire pour nuire (NNN) = 12.
- Proportion de patients nécessitant une visite de suivi chez le médecin : 53 % des patients ayant reçu une radiographie par rapport à 30 %, NNN = 5.
- État de santé autoévalué : 5 % pire chez le groupe ayant reçu les radiographies.
- Après six mois, les résultats avaient atteint le seuil de signification, mais n’étaient pas statistiquement significatifs.
- Cependant, 80 % des patients et plus dans les deux groupes voulaient des radiographies.
- Les patients ayant reçu des radiographies étaient plus satisfaits de leur visite.
- Les résultats des radiographies n’étaient pas en corrélation avec les résultats cliniques.
- Après trois mois, une différence statistiquement significative a été observée par rapport à ce qui suit :
- Les examens précoces par IRM et tomodensitométrie n’améliorent pas non plus les résultats1.
- Un ECR qui a comparé directement l’examen par IRM et la radiographie lombaire n’a constaté aucune différence3.
- Trois lignes directrices provenant de l’Alberta4, de l’Europe5 et des États-Unis6,7 déconseillent toutes les radiographies lombaires de routine pour les lombalgies non spécifiques.
- La lombalgie non spécifique est une douleur au bas du dos sans pathologie reconnaissable ou connue (p. ex. une infection, une tumeur, l’ostéoporose, la spondylarthrite ankylosante, une fracture, un processus inflammatoire, un syndrome radiculaire ou le syndrome de la queue de cheval)4-6.
- Les résultats et les recommandations de cette étude ne s’appliquent pas aux douleurs lombaires associées à une pathologie soupçonnée (notamment des changements neurologiques progressifs ou une infection).
- Un examen plus approfondi est justifié pour ces patients.