#323 Réduire le flux II : recours aux dispositifs intra-utérins au lévonorgestrel pour les saignements menstruels abondants
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- Accent sur la revue systématique la plus exhaustive1 : 9 essais contrôlés randomisés (ECR) comparant un dispositif intra-utérin (DIU) contenant 52 mg de lévonorgestrel avec d’autres traitements médicaux. Les résultats sont statistiquement différents, à moins d’indication contraire.
- Proportion de la réduction de la perte sanguine : ~82 % contre 26 % dans le groupe témoin (contraceptifs oraux/acétate de médroxyprogestérone).
- Satisfaction des patientes à 1 an : 75 % contre 60 % dans le groupe témoin (contraceptifs oraux, noréthistérone, acide tranéxamique/noréthistérone).
- Réussite du traitement : 82 % contre 43 % (groupe témoin).
- Qualité de vie : aucune différence, habituellement.
- Dysménorrhée : aucun cas signalé.
- Sensibilité des seins : 19 % contre 6 % (groupe témoin).
- Kystes de l’ovaire : 4,4 % contre 1,3 % (groupe témoin).
- Abandon à cause d’effets secondaires : aucune différence.
- 1 ECR réalisé auprès de femmes sous anticoagulants : diminution des scores de saignement (255 contre 156; plus le score est faible, plus la situation est meilleure), réduction du nombre de jours de saignement par cycle (2 contre 7) et amélioration du taux d’hémoglobine (120 g/l contre 100 g/l) par comparaison avec l’absence de traitement à 6 mois2.
- ECR pragmatique3 : 571 femmes, comparaison du SIU avec les choix suivants : acide tranéxamique, AINS, contraceptif oral ou pilule à progestérone seule. À 2 ans :
- Échelle de qualité de vie liée aux ménorragies (0-100, plus le score est faible, plus la situation est pire, score de référence ~40) : 81 contre 67 (groupe témoin).
- Encore sous le traitement attribué : 64 % contre 38 % (groupe témoin).
- À 5 ans :
- Proportion poursuivant le traitement attribué : 47 % contre 15 % (groupe témoin).
- Aucune différence au niveau des scores de qualité de vie liés à la ménorragie (supérieur à 80 dans les deux cas)3 ou des taux d’intervention chirurgicale (~20 %)4.
- D’autres revues systématiques ont fait les mêmes constatations5-8.
- Limites :
- Aucune étude n’a examiné d’autres doses de lévonorgestrel.
- La plupart des ECR ont exclu les fibromes utérins.
- La certitude des données probantes est habituellement considérée comme étant faible à modérée (très faible pour ce qui est de la satisfaction).
- Le recours à un DIU est probablement aussi bon que celui à l’ablation en ce qui concerne le saignement, la satisfaction des patientes et la qualité de vie1.
- Les comparaisons indirectes donnent une idée de la proportion de sujets répondants (femmes connaissant une perte de sang menstruel inférieure à 80 ml après 3 mois) : DIU : 88 %, pilules à progestérone seule : 64 %, contraceptifs oraux : 63 %, acide tranéxamique : 48 %, placebo : 18 %5.
- Il n’y a pas de corrélation entre le volume de la perte sanguine et l’expérience de la patiente9.