#213 Sentez ceci : alcool isopropylique pour traiter la nausée et les vomissements au service d’urgence
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- 122 adultes à l’exclusion de femmes enceintes présentant une nausée ou des vomissements légers ou modérés (la majorité pour cause de gastroentérite infectieuse) et randomisés (avec placebos correspondants) pour recevoir de l’alcool isopropylique par voie d’inhalation, de l’ondansétron, ou les deux1.
- Après 30 minutes, réduction statistiquement significative du score de la nausée : partant d’un score d’environ 50 sur une échelle de 100 points, une réduction à 40 a été observée avec l’ondansétron contre une réduction à 20 avec l’alcool isopropylique par voie d’inhalation.
- Autres résultats :
- Score de satisfaction des patients sur une échelle de 100 points (score plus faible=plus grande satisfaction) : environ 20 pour l’alcool isopropylique par voie d’inhalation contre 44 pour l’ondansétron.
- L’alcool isopropylique par voie d’inhalation a tendance à réduire l’utilisation des antiémétiques de secours (environ 26 % contre 45 %). Si la tendance est réelle, le nombre de sujets à traiter (NST)=6.
- Aucune différence n’a été constatée en ce qui concerne la durée de la visite au service d’urgence et le taux de vomissements.
- Aucun événement indésirable n’a été observé.
- Limites : risque de biais de sélection; un seul hôpital militaire, et jusqu’à 60 % des patients ayant reçu l’alcool isopropylique par voie d’inhalation connaissaient leur groupe de traitement.
- 84 patients randomisés pour recevoir de l’alcool isopropylique par voie d’inhalation ou des tampons imbibés de solution saline (placebo). Score de départ pour la nausée=6/10. Après 10 minutes2 :
- Score moyen plus faible pour la nausée : 6 (placebo) contre 3, différence statistiquement significative.
- Satisfaction accrue des patients (sur cinq patients, un nombre plus élevé était plus satisfait) : 2 (placebo) contre 4.
- Aucune différence n’a été constatée quant au nombre ayant reçu un antiémétique et aux événements indésirables graves.
- Les patients inhalaient profondément, à la fréquence nécessaire pour soulager la nausée, un tampon alcoolisé isopropylique offert sur le marché, tenu à 1 ou 2 cm au-dessous des narines1.
- Une récente revue systématique n’a trouvé aucune donnée probante permettant d’appuyer l’utilisation d’un traitement pharmacologique par rapport à un autre pour la nausée au service d’urgence3.
- L’ondansétron coûte environ 4 $ le comprimé4.
- Une revue systématique de quatre ECR (215 patients)5 portant sur l’alcool isopropylique par voie d’inhalation pour traiter la nausée postopératoire a constaté qu’un nombre moins élevé de patients nécessitait des antiémétiques de secours par rapport au traitement conventionnel (26 % contre 39 % pour le placebo), NST=8. Les autres résultats sont incohérents, et les événements indésirables n’ont pas été signalés.