#202 Les sulfonylurées pour traiter le diabète : bon pour le cœur ou substitut de charlatan?
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- La plupart des essais cliniques randomisés (ECR) étudient l’HbA1c, non les résultats pour les patients1-5.
- Plus vaste ECR sur les résultats pour les patients (n=409), environ cinq ans, tolbutamide par rapport à placebo6, 7 :
- Résultats non significatifs : mortalité toutes causes confondues (14,7 % par rapport à 10,2 %), infarctus du myocarde (13,7 % par rapport à 10,7 %).
- Augmentation significative : mortalité cardiovasculaire (12,7 % par rapport à 4,9 %), nombre nécessaire pour obtenir un effet nocif (NNN)=13.
- Limites : possibilité de randomisation déséquilibrée, tabagisme non inclus dans les caractéristiques démographiques de base, sulfonylurées de première génération.
- ECR (n=304), cinq ans, patients souffrant de coronaropathie, taux d’HbA1c moyen de 7,6 %, glipizide par rapport à metformine8 :
- Les sulfonylurées ont augmenté la fréquence des divers événements cardiovasculaires : 35 % par rapport à 25 %, NNN=10.
- ECR (n=2 895), quatre ans, taux d’HbA1c moyen de 7,4 %, glyburide par rapport à metformine9 :
- Résultats non significatifs : mortalité toutes causes confondues (2,2 % par rapport à 2,1 %), total des événements cardiovasculaires (2,9 % par rapport à 4 %).
- Limites : environ 40 % des patients se sont retirés de l’étude après la randomisation.
- Revue systématique : aucun autre ECR n’a enregistré plus d’un décès10.
- ECR (n=3 028), environ cinq ans, sulfonylurées par rapport à pioglitazone :
- Aucune différence en ce qui concerne les événements cardiovasculaires11.
- D’autres études ont déclaré les événements cardiovasculaires ou la mortalité comme étant des événements indésirables :
- Les sulfonylurées par rapport aux inhibiteurs de la DPP-4 :
- Aucune différence quant aux décès12 : 0,5 % par rapport à 0,4 %.
- Événements cardiovasculaires majeurs13 : 3,4 % par rapport à 1,5 %, NNN=53.
- Par rapport à d’autres médicaments :
- En ce qui concerne les agonistes des récepteurs du GLP-1, les inhibiteurs du SGLT-2 ou l’insuline, les études ne possèdent pas la puissance statistique nécessaire pour constater une différence quant aux résultats pour les patients14, 15, 16.
- Les sulfonylurées par rapport aux inhibiteurs de la DPP-4 :
- Deux revues systématiques d’études observationnelles font état d’un risque cardiovasculaire accru en ce qui concerne les sulfonylurées, mais de multiples facteurs de confusion limitent les conclusions17, 18.
- La UKPDS est souvent citée en appui des sulfonylurées, mais l’utilisation d’insuline est un facteur de confusion19.
- La maladie cardiovasculaire cause environ 50 % des décès liés au diabète de type 220.
- Les sulfonylurées augmentent le risque d’hypoglycémie grave (moins de 1 % au total) et de gain pondéral (environ 2,1 kg)21.
- Face à l’utilisation des sulfonylurées, nous devons exercer un esprit critique qui va au-delà de la réduction du taux d’HbA1C r (environ 0,8 %) et du faible coût21.