#195 Les centres d’injection supervisée : le point sur la question
Reading Tools for Practice Article can earn you MainPro+ Credits
Join NowAlready a CFPCLearn Member? Log in
- Mortalité
- Une étude par cohortes de haut niveau a porté sur la mortalité par surdose avant et après l’ouverture du CIS à Vancouver1.
-
-
- Parmi les personnes habitant à moins de 500 m du CIS (70 % des usagers du CIS), :
- le nombre de décès par surdose est passé de 253 à 165/100 000 années-personnes (AP); réduction absolue du risque : 88 décès/100 000 AP.
- CIS : un décès par surdose par année a été évité pour chaque tranche de 1 137 usagers.
- Reste de la ville : aucun changement dans la mortalité.
- Parmi les personnes habitant à moins de 500 m du CIS (70 % des usagers du CIS), :
-
- Hospitalisations
-
- Avant l’ouverture du CIS, 35 % de 598 utilisateurs de drogues injectables (UDI) de Vancouver avaient été hospitalisés sur une période de trois ans2,
- dont 15 % pour des infections cutanées.
- Après l’ouverture du CIS, des 1 083 personnes ayant fréquenté le CIS sur une période de quatre ans3,
- 9 % ont été hospitalisées pour des infections cutanées liées à l’injection de drogues (dont des ostéomyélites et des endocardites).
- Alors que « l’aiguillage » à l’hôpital par le personnel infirmier du CIS a accru les probabilités d’hospitalisation, la durée moyenne de l’hospitalisation a diminué de huit jours (passant de 12 à 4 jours)3.
- Limites : comparaisons indirectes de cohortes différentes.
- Avant l’ouverture du CIS, 35 % de 598 utilisateurs de drogues injectables (UDI) de Vancouver avaient été hospitalisés sur une période de trois ans2,
- Sorties d’ambulance
-
- Dans les alentours du CIS, le nombre moyen de sorties d’ambulance par mois pour administrer un traitement à la naloxone dans le cas de surdoses pouvant être attribuables aux opioïdes est passé de 27 à 9, la réduction absolue du risque étant de 67 %4.
- Transmission de maladies
-
- Selon une modélisation mathématique de la prévention des infections à VIH par le CIS,
- on en arrive à une diminution d’environ 6 à 57 cas par année5, 6.
- Limites : des hypothèses ont été formulées sur la consommation de drogues et les habitudes d’injection, et elles pourraient inclure les avantages du programme d’échange de seringues, mené simultanément6.
- Selon une modélisation mathématique de la prévention des infections à VIH par le CIS,
- Une revue systématique a donné des résultats semblables7.
- Le taux de mortalité standardisé selon l’âge chez les UDI est environ huit fois plus élevé que pour le reste de la population8.
- Les avantages du CIS sont vraisemblablement limités par sa capacité d’accueil :
- Le CIS ne vient en aide qu’à environ 4 % de tous les UDI dans le secteur est du centre-ville de Vancouver5.
- Le fait d’éduquer les usagers du CIS contribue vraisemblablement à diminuer le partage de seringues (le ratio est passé de 37 % en 1996 à 2 % en 2011)8.
- Au CIS de Vancouver, on a signalé environ une surdose par 1 000 injections, et aucune surdose mortelle9.
- Rapport coût-efficacité : toutes les études font état d’économies dans les soins de santé pour chaque dollar investi dans le CIS6, 10, 11.
- Le fait d’ouvrir un CIS n’augmente pas le nombre d’arrestations pour trafic de stupéfiants, voies de fait ou vols qualifiés12.