#271 Sois tranquille mon cœur frémissant : l’alcool et la fibrillation auriculaire
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- ECR de structure ouverte mené en Australie auprès de 140 patients atteints de fibrillation auriculaire (principalement paroxystique) depuis environ six ans et consommant « régulièrement » de l’alcool (16 verres par semaine en moyenne). Âge moyen de 62 ans, 85 % d’hommes, randomisés pour recevoir des conseils oraux et écrits d’abstinence d’alcool avec un suivi mensuel et un renforcement ou contrôle positif (pas de conseils sur la consommation d’alcool). Après six mois1 :
- Consommation moyenne d’alcool par semaine : 2 verres (intervention) contre 13 verres (contrôle).
- Abstinence totale : 61 % (intervention).
- Récidive de la fibrillation auriculaire : 53 % versus 73 % (contrôle), nombre de sujets à traiter (NST)=5.
- Admissions à l’hôpital liées à la fibrillation auriculaire : 9 % versus 20 % (contrôle), NST=9.
- Autres avantages : perte pondérale de 3,7 kg pour le groupe ayant subi l’intervention.
- Limites : 70 % des patients sélectionnés pour l’étude n’étaient pas intéressés par l’abstinence; les participants devaient avoir un rythme sinusal normal au moment de la randomisation.
- Meilleures revues systématiques des études d’observation sur la relation entre la consommation chronique d’alcool et l’apparition d’un nouvel épisode de fibrillation auriculaire2, 3:
- Le risque diffère selon les études en raison des différentes populations, des définitions de la consommation d’alcool, de l’ajustement des variables confusionnelles et de la séparation des résultats selon le sexe. Meilleures estimations :
- Par rapport aux non-consommateurs ou aux faibles consommateurs (moins de deux verres par mois), le risque relatif de fibrillation auriculaire semble augmenter d’environ 10 % par verre par jour2.
- Risque absolu (pour 1 000 années-patients) sur environ 4,5 ans :
- 15 pour une consommation faible (moins d’un verre par semaine), 17 pour une consommation modérée (deux verres ou moins par jour pour les femmes et trois verres par jour pour les hommes) et 21 pour la consommation élevée (plus de deux verres par jour pour les femmes ou plus de trois verres par jour pour les hommes)4.
- Le risque diffère selon les études en raison des différentes populations, des définitions de la consommation d’alcool, de l’ajustement des variables confusionnelles et de la séparation des résultats selon le sexe. Meilleures estimations :
- Des données plus anciennes indiquent que jusqu’à 35 % des nouveaux cas de fibrillation auriculaire sont liés à une intoxication alcoolique aiguë5 et il peut y avoir récidive lors d’une subséquente hyperalcoolisation rapide6.
- Les lignes directrices recommandent des interventions axées sur le mode de vie en cas de fibrillation auriculaire, notamment la perte de poids, l’augmentation de l’activité physique, l’abandon du tabac et la réduction de la consommation d’alcool7.