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#334 Je ne parierais pas dessus : quel est le risque de symptômes musculaires causés par des statines?


CLINICAL QUESTION
QUESTION CLINIQUE
Quels sont les effets des statines sur les muscles?


BOTTOM LINE
RÉSULTAT FINAL
Les statines font passer de 14 % (placébo) à 14,8 % le risque de symptômes musculaires (y compris celui de douleurs, de crampes et de faiblesse) au cours de leur première année d’utilisation, mais leur effet est semblable à celui du placébo après un an. Lorsque les patients signalent des symptômes musculaires, la statine n’est responsable du problème que dans 1 cas sur 15. Les statines sont susceptibles d’aggraver les symptômes musculaires : la concentration de créatine kinase est 10 fois supérieure à la normale chez 1 patient sur environ 3 000 par rapport au placébo.



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EVIDENCE
DONNÉES PROBANTES
  • 7 revues systématiques (de 11 à 135 essais contrôlés randomisés [ECR]; de 18 192 à 192 977 patients) réalisées au cours des 5 dernières années1-7. Focalisation sur la plus récente (23 ECR; 154 664 patients avec un suivi médian de 4,3 ans)1. Les résultats sont statistiquement significatifs, sauf indication contraire.
    • N’importe quel symptôme musculaire, comparaison des statines avec un placébo.
      • En tout temps : 27,1 % contre 26,6 % (placébo)1.
        • Au cours de la première année : 14,0 % contre 14,8 %, nombre nécessaire pour nuire = 125.
        • Après la première année : 14,8 % c. 15,0 % (aucune différence statistique).
      • Autres revues systématiques2-7 : Les résultats sont semblables mais ne sont pas statistiquement différents pour la myalgie5, le sous-groupe des patients de 65 ans et plus4 ou les sous-groupes constitués selon l’intensité du traitement par rapport au placébo2.
      • Aucune différence selon le type de statine3 ou le groupe d’âge1,5,6 ou selon que la statine est lipophile ou hydrophile6.
    • N’importe quel symptôme, régime de statine plus intensif contre régime moins intensif :
      • N’importe quand : 36,1 % contre 34,8 % (régime moins intensif)1.
      • D’autres revues systématiques ont fait les mêmes constatations2.
    • Concentration de créatine kinase dépassant 10 fois la limite supérieure de la normale (myopathie) : 0,077 % contre 0,044 % (placébo)1.
      • 4 autres revues systématiques2-5 : aucune différence.
      • Régime de statine plus intensif contre régime moins intensif1,2 : Les résultats ne sont pas différents pour les statines ou les posologies approuvées (sauf celle de 80 mg de simvastatine).
    • Rhabdomyolyse :
      • 3 revues systématiques4,5 : aucune différence.
    • Abandon en raison de symptômes musculaires2,4 ou de n’importe quel effet indésirable4,5,7 : aucune augmentation statistique.
  • Trois essais « n de 1 » (de 8 à 200 patients, antécédents d’intolérance aux statines en raison de symptômes musculaires) randomisés en 3 ou 4 cycles d’environ 3 à 8 semaines chacun avec prise d’une statine8-10, d’un placébo8-10 et d’aucun médicament8. Scores des symptômes musculaires :
    • Statine contre placébo8-10 : aucune différence.
    • Statine contre aucun médicament8 : 16 contre 8 (aucun médicament) (échelle de 0 à 100; plus le score est élevé, plus la douleur est pire).
Contexte
  • Augmentation moyenne de la concentration de créatine kinase1 provoquée par la statinothérapie : environ 2 %.
  • Les événements comme la myopathie et la rhabdomyolyse sont trop peu fréquents pour discerner les effets des statines dans une méta-analyse de plus de 100 000 participants à des ECR.
    • Rhabdomyolyse sous statines : estimée à 2 ou 3 cas de plus pour 100 000 patients-années11.
  • Les lignes directrices recommandent :
    • Offrir aux patients présentant des symptômes musculaires non graves un nouvel essai avec la même statine ou une posologie de plus faible intensité12.
    • Généralement, on n’encourage pas la surveillance de la concentration de créatine kinase, mais il faut la vérifier en présence de symptômes ou d’un risque élevé12,13.


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Author(s)
Auteur(s)
  • Allison Paige MD CCFP
  • G. Michael Allan MD CCFP
  • Jamie Falk BSc(Pharm) PharmD

1. Cholesterol Treatment Trialist Collaboration. Lancet 2022; 400:832-45.

2. Davis JW, Weller SC. BMJ Open 2021; 11:e043714. doi:10.1136/bmjopen-2020-043714.

3. Cai T, Abel L, Langford O, et al. BMJ 2021; 374:n1537. http://dx.doi.org/10.1136/bmj.n1537

4. Zhou Z, Albarqouni L, Curtis AJ, et al. Drugs & Aging 2020; 37:175–185.

5. Chou R, Cantor A, Dana T, et al. JAMA. 2022; 328:754-771. doi:10.1001/jama.2022.12138

6. Irwin JC, Khalesi S, Fenning AS, et al. Pharmacol Res 2018; 128:264-73.

7. Yebyo HG, Aschmann HE, Kaufmann M, et al. Am Heart J 2019; 210:18-28.

8. Wood FA, Howard JP, Finegold JA, et al. N Eng J Med Nov 15, 2020 doi: 10.1056/NEJMc2031173

9. Joy TR, Monjed A, Zou GY, et al. Ann Intern Med. 2014; 160:301-310.

10. Herrett E, Williamson E, Brack K, et al. BMJ 2021; 372:n135. doi.org/10.1136/bmj.n135.

11. Collins R, Reith C, Emberson J, et al. Lancet. 2016 Nov 19; 388(10059):2532-2561.

12. Allan GM, Lindblad AJ, Comeau A et al. Can Fam Physician 2015; 61(10):857-67, e439-50.

13. Grundy SM, Stone NJ, Bailey AL, et al. J Am Coll Cardiol. 2019; 73(24):3168-209.

Authors do not have any conflicts of interest to declare.

Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer.