#380 Le secret du traitement de la dépression se trouve-t-il dans vos gènes?
Reading Tools for Practice Article can earn you MainPro+ Credits
Join NowAlready a CFPCLearn Member? Log in
- Les résultats sont statistiquement significatifs, sauf indication contraire.
- Treize revues systématiques d’essais cliniques randomisés (ECR) publiées au cours des cinq dernières années1-13. Accent mis sur la revue la plus exhaustive (15 ECR, de 51 à 1 944 participants, utilisation de divers tests, surtout du métabolisme par les cytochromes P450 [p. ex., le cytochrome CYP2D6]) :
- 6 213 participants (souvent atteints d’une dépression résistante au traitement) répartis au hasard pour recevoir un traitement orienté par la pharmacogénétique ou les soins habituels13. À environ 8 semaines :
- Taux de réponse : 29 % (traitement orienté par la pharmacogénomique) par rapport à 25 % (soins habituels). Nombre de sujets à traiter (NST) = 25.
- Taux de rémission : 20 % (traitement orienté par la pharmacogénomique) par rapport à 15 % (soins habituels), NST = 20.
- Taux d’abandon, événements indésirables : aucune différence.
- Limites : ECR partiellement ou entièrement financés par l'industrie; différences au niveau des populations, des définitions des résultats et des tests pharmacogénomiques utilisés; taux d’abandon élevés (p. ex., 21 % lors du plus grand ECR). Également, les cliniciens étaient habituellement au courant de la répartition et pourraient avoir été influencés par les résultats.
- Plus grand ECR, financé par des fonds publics : 1 944 anciens combattants atteints d’une dépression modérée à grave (trouble de stress post-traumatique dans 59 % des cas). À 24 semaines14 :
- Taux de réponse : 32 % (traitement orienté par la pharmacogénomique) par rapport à 28 % (soins habituels), NST = 25.
- Taux de rémission : aucune différence.
- Événements indésirables : aucun rapporté.
- Plus de participants du groupe de la pharmacogénomique se sont vu prescrire un antidépresseur au cours des 30 premiers jours (75 % par rapport à 69 %).
- 6 213 participants (souvent atteints d’une dépression résistante au traitement) répartis au hasard pour recevoir un traitement orienté par la pharmacogénétique ou les soins habituels13. À environ 8 semaines :
- ECR récent financé par des fonds publics (655 participants), non inclus dans les revues systématiques : les résultats sont semblables, mais on suggère aussi une réduction des réactions indésirables aux médicaments (insomnie : 2 % par rapport à 6 %; hypersomnie : 7 % par rapport à 12 %); fonction hépatique anormale : 2 % par rapport à 5 %; perte d’appétit : 11 % par rapport à 15 %)15.
- Divers tests pharmacogénomiques sont disponibles. Il n’y a aucune donnée probante issue d’ECR au sujet de la plupart d’entre eux16.
- Les tests évaluent habituellement les cytochromes P450 et certaines variantes pharmacodynamiques (p. ex., des gènes qui codent un récepteur de la sérotonine ou des protéines impliquées dans le transport)16,17. Les résultats incluent des conseils concernant l’effet prévu sur l’efficacité et l’innocuité.
- Les lignes directrices canadiennes sur la dépression ne recommandent pas le recours systématique au dépistage pharmacogénomique17.
- Évaluation réalisée en 2021 par l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé : les effets ne sont pas évidents18.
- Coût16 entre 200 et 2 300 $.