#358: Les canneberges , une bonne solution pour la prévention des infections urinaires?
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- Cinq revues systématiques (de 7 à 50 essais contrôlés randomisés [ECR], de 1 498 à 8 857 patients)1-5. La définition de l’infection urinaire variait : symptômes, bactériurie ou les deux. Les résultats sont statistiquement différents, à moins d’indication contraire.
- Revue systématique la plus récente et la plus vaste (50 ECR, 8 857 patients)1. Les sous-groupes de « personnes à risque » incluaient les femmes (généralement au moins deux infections urinaires par année) ou les enfants (de 1 à 18 ans, avec au moins une infection urinaire antérieure), les adultes ayant subi une radiothérapie, une chirurgie ou une transplantation pelvienne ou atteints d’un dysfonctionnement neuromusculaire, les personnes âgées en établissement et les femmes enceintes. N’importe quel produit de la canneberge par rapport au placebo ou à l’absence de traitement. Au moins une infection urinaire à 1-12 mois (présentation des données selon les sous-groupes en raison de l’incohérence des résultats) :
- Femmes (8 ECR, 1 555 patientes) : 18 % par rapport à 24 % (placebo), nombre de sujets à traiter (NST) = 17.
- Enfants (5 ECR, 504 patients) : 16 % par rapport à 34 % (placebo), NST = 6.
- Adultes ayant subi une radiothérapie, une chirurgie ou une transplantation pelvienne (6 ECR, 1 434 patients) : 11 % par rapport à 23 % (placebo), NST = 9.
- Adultes en établissement, femmes enceintes ou patients atteints d’un dysfonctionnement neuromusculaire : aucune différence statistique.
- Autres revues systématiques : Les femmes souffrant d’infections urinaires récurrentes2,3 et les « personnes à risque »4,5, quelles qu’elles soient, font état d’effets bénéfiques.
- Événements indésirables : aucune différence1.
- Limites :
- Biais de publication5 : Pour la prévention des infections urinaires, le rapport de risques (RR = 0,68 [intervalle de confiance (IC) : 0,57 à 0,80]) diminue lorsqu’il est ajusté pour tenir compte des études manquantes (RR = 0,83 [IC : 0,70 à 1,00]).
- Les revues systématiques1-5 n’ont pas analysé la qualité. Le groupe PEER a effectué une analyse de la qualité en fonction de la taille de l’étude et du recours à un contrôle par placebo (chez les femmes souffrant d’infections urinaires récurrentes)1.
- Le RR était de 0,47 (IC : 0,33 à 0,68) pour les ECR plus petits, alors que celui des ECR de grande envergure était de 0,97 (IC : 0,77 à 1,22). Différence statistique.
- Le RR était de 0,39 (IC : 0,21 à 0,74) pour les ECR sans contrôle par placebo (sans insu), alors que celui des ECR contrôlés par placebo était de 0,83 (IC : 0,62 à 1,10). Différence statistique.
- Le dose étudiée de proanthocyanidine (l’ingrédient actif proposé) varie de 2,8 à 118 mg.
- Chez les femmes, une intervention typique à l’aide d’un produit de la canneberge était le jus (de ½ à 3 tasses par jour) ou des gélules (500 mg/jour)1.
- Jus par rapport aux gélules de canneberge (1 ECR, 100 patientes)6 : aucune différence statistique.
- La prise quotidienne d’antibiotiques réduit la récidive de 12 % sur une période de 6 à 12 mois par rapport à 66 % avec le placebo7.
- Les lignes directrices soutiennent l’antibioprophylaxie avec une recommandation conditionnelle pour ce qui est du recours à la canneberge8.
- Coûts9 : jus/tasse : environ 0,60 $ (110 calories) (version hypocalorique : 10 calories).
- Gélules : de 0,15 $ à 0,63 $ environ/gélule (les doses varient).