#227 Si du pus se forme, faut-il ou non utiliser des antibiotiques? Ajout d’antibiotiques pour la prise en charge des abcès
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- Deux revues systématiques récentes, englobant quatre et quatorze essais cliniques randomisés (ECR) et 2 406 et 4 198 patients, respectivement1, 2. Résultats statistiquement significatifs, sauf indication contraire.
- Les deux reposaient fortement sur deux nouveaux ECR de haute qualité (2 051 patients) sur la clindamycine ou la triméthoprime-sulfaméthoxazole chez les adultes et les enfants présentant un abcès unique inférieur à 5 cm ayant fait l’objet d’une incision et d’un drainage3, 4. La prévalence du SARM se situe à environ 45 %.
- Exemple d’échec du traitement à un mois2 : 8 % par rapport à 15 % pour le placebo, nombre de sujets à traiter (NST)=15.
- Si on se limite aux essais sur les antibiotiques sans couverture du SARM, les résultats ne sont plus statistiquement significatifs2.
- Exemple de récurrence ou de nouvelle lésion dans un délai d’un mois2 : 8 % par rapport à 15 % (placebo), NST=15.
- Après un à trois mois2 : 18 % par rapport à 25 %, NST=14.
- L’analyse par sous-groupe a fait ressortir les effets bénéfiques des antibiotiques couvrant le SARM, mais pas de ceux ne le couvrant pas (p. ex. : céphalexine)2.
- Ensemble des effets indésirables1 : 25 % par rapport à 22 % (placebo), nombre nécessaire pour obtenir un effet nocif (NNN)=38.
- Effets gastro-intestinaux indésirables2 :
- Clindamycine : environ 10 % de plus que le placebo, NNN=11.
- Triméthoprime-sulfaméthoxazole : 2 % de plus que le placebo, NNN=47.
- Limites : L’une des revues systématiques comprenait uniquement les études sur les antibiotiques agissant contre le SARM1; deux études seulement comptaient des patients atteints du diabète (2,4 % et 11 % des populations à l’étude, respectivement)2.
- Les revues systématiques5, 6 et les lignes directrices7 moins récentes n’ont constaté aucune amélioration lorsque des antibiotiques sont ajoutés à l’incision et au drainage, mais elles ne tenaient pas compte des ECR plus récents mentionnés plus haut.
- Les antibiotiques sont recommandés dans le cas d’une maladie systémique, d’une lésion tissulaire grave ou d’un risque de mauvaise cicatrisation ou de complications (p.ex. : patients immunocompromis ou avec prothèse)8.
- Les abcès périrectaux, périnéaux et périunguéaux, ou les sites nécessitant une prise en charge spécialisée, ont été exclus des ECR mentionnés plus haut3, 4.
- Les facteurs de risque pour le SARM acquis dans la collectivité comprennent l’usage récent d’antibiotiques, les sports de contact, l’habitat collectif, un statut socio-économique plus faible et l’usage de drogues intraveineuses9.