#223 L’association buprénorphine-naloxone (SuboxoneMC) pour traiter le trouble de consommation d’opioïdes d’ordonnance
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- Revue systématique de six essais cliniques randomisés (ECR) auprès de 607 patients aux prises avec une dépendance aux opioïdes d’ordonnance (23 % de femmes, moyenne d’âge de 32 ans, durée moyenne de l’étude de 15 semaines). Source d’opioïdes souvent non décrite (p. ex. : prescrits par opposition à détournés)1.
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- Comparaison de la buprénorphine au programme de désintoxication et/ou de traitement psychologique :
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- Maintien du traitement (trois ECR, 247 patients) : 75 % par opposition à 26 % pour le groupe témoin, nombre de sujets à traiter (NST)=3.
- Consommation autodéclarée de la substance (trois ECR, 204 patients) : 37 % par opposition à 60 % pour le groupe témoin, NST=5.
- Résultat positif au test de dépistage d’opioïdes à la fin du traitement (trois ECR, 206 patients) : 40 % par opposition à 61 % pour le groupe témoin, NST=5.
- Aucune différence : journées de consommation non sanctionnée d’opioïdes ou comportements à risque liés à la drogue.
- Effets indésirables non spécifiés (un ECR, 53 patients) : 0 % par opposition à 8 % pour le groupe témoin.
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- Comparaison de la buprénorphine et de la méthadone :
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- Aucune différence : maintien du traitement, consommation de substances, comportements à risque, échelles de santé ou effets indésirables.
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- Aucune donnée n’a été signalée en ce qui concerne le taux de mortalité, la qualité de vie, la fonction ou les surdoses1.
- Limites : tous les ECR sont de structure ouverte; taux d’abandon élevés; une seule étude incluait des usagers de buprénorphine illicite.
- Buprénorphine utilisée principalement chez les héroïnomanes :
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- Revue systématique (cinq ECR) :
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- Aucun décès lié aux opioïdes (quatre ECR)2;
- Quatre décès (placebo) comparativement à zéro décès (buprénorphine) après un an (un ECR, 40 patients)2, 3.
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- Par rapport à la méthadone : aucune différence quant au taux de mortalité (un ECR, analyse secondaire)4.
- La naloxone (un antagoniste opioïde) associée à la buprénorphine a peu d’impact lorsqu’elle est prise par voie orale en raison d’une mauvaise absorption, mais elle peut entraîner des symptômes de sevrage si elle est écrasée en vue d’une utilisation intraveineuse5.
- En Ontario, 33 % des gens dont le décès était lié aux opioïdes avaient des ordonnances d’opioïdes actives6.
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- Les tests de toxicologie réalisés lors de l’autopsie ont établi la présence d’opioïdes d’ordonnance seulement chez 58 % de ces gens6.
- Les études d’observation (qui comprenaient des consommateurs d’héroïne ainsi que de multiples facteurs de confusion) signalent :
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- Une diminution du taux de mortalité avec le traitement par antagonistes opioïdes7, 8.
- Un taux de mortalité plus faible avec l’association buprénorphine-naloxone, comparativement à la méthadone9.
- Chez les héroïnomanes, la méthadone augmente davantage le maintien du traitement que la buprénorphine, NST=4 à 10 au bout de 12 à 24 semaines2, 10.
- Les renseignements posologiques pour l’association buprénorphine-naloxone sont disponibles en ligne11.