Tools for Practice Outils pour la pratique


#116 Vitamine D et humeur sombre : un simple comprimé pour retrouver son entrain?


CLINICAL QUESTION
QUESTION CLINIQUE
La vitamine D peut-elle améliorer ou prévenir l’humeur sombre ou la dépression?


BOTTOM LINE
RÉSULTAT FINAL
 Les données probantes actuelles n’appuient pas la prescription de vitamine D (ni sa mesurepour traiter ou prévenir l’humeur sombre ou la dépression. La plupart des essais cliniques randomisés (ECR) n’ont révélé aucun effet, et ceux qui ont constaté de légers effets bénéfiques comportent un risque de biais très élevé. 



CFPCLearn Logo

Reading Tools for Practice Article can earn you MainPro+ Credits

La lecture d'articles d'outils de pratique peut vous permettre de gagner des crédits MainPro+

Join Now S’inscrire maintenant

Already a CFPCLearn Member? Log in

Déjà abonné à CMFCApprendre? Ouvrir une session



EVIDENCE
DONNÉES PROBANTES
  • La vitamine D par rapport au placebo (ou rien)1-10: 
    • Dix ECR ont examiné des patients d’humeur normale [exemplescore de 4 à 7 à l’Inventaire de dépression de Beck (IDB)1,2,4et 15des patients ou moins étaient déprimés] 1-9.   
      • Les ECR ont été menés auprès de groupes de 44 à 2 263 patients, ont duré de cinq jours à trois ans et prévoyaient des doses de vitamine D allant de 400 UI par jour à 40 000 UI par semaine. 
      • Malgré les divers résultats obtenus dans neuf études, deux seulement ont montré des effets: 
        • Un changement significatif du point de vue statistique, mais non clinique, de 1 à 1,5 point sur l’échelle de 63 points de l’IDB1 
        • Un changement statistiquement significatif de sept points (sur 40) pour les paramètres «positifs» de l’humeur, et aucun changement pour les paramètres «négatifs» de l’humeur8.   
          • Limite L’étude la plus petite et la plus courte a été menée auprès de 44 personnes et a duré cinq jours. 
      • La vitamine D n’a eu aucun effet bénéfique sur la prévention de la dépression5,9 
    • Deux ECR ont examiné des patientsdéprimés6,10: 
      • Essai iranien de trois mois auprès de 120 patients ayant reçu une dose unique de 300 000 UI ou de 150000 UI par voie intramusculaire ou rien10.   
        • L’amélioration moyenne du score à l’IDB était de 9,3, 6,8 et 2,1. 
          • La dose de 300 000 UI, par rapport à rien, a été associée à une amélioration statistiquement supérieure.  
      • Sous-groupe de 57 patients déprimés dans un ECR mené auprès de 489 personnes6. 
        • Aucune différence n’a été observée entre la vitamine D et le placebo pour la guérison. 
   

CONTEXT
CONTEXTE
  • Des études d’observation ont montré un lien entre les faibles taux de vitamine D et un risque accru de dépression ou d’humeursombre11.  
    • Cette recherche présente un risque très élevé de biais et ne peut pas montrer la causalité 
  • Un ECR sur le dosage comparant 600 UI par jour à 4 000 UI par jour n’a montré aucun changement de l’humeur12. 
  • La plupart des ECR dont il est question ci-dessus présentent de nombreux points faibles et un risque élevé de biais, entre autres une mauvaise randomisationl’absence d’insu, l’absence de description des caractéristiques des patientsle non-recours à l’analyse en intention de traiter et une perte importante au suivi1-10.   
    • En règle généraleles ECR mieux conçus (exemples2,4n’ont constaté aucun effet, alors que les seuls ECR ayant constaté des effets bénéfiques présentent un risque élevé de biais (exemples8,10).  
 


Latest Tools for Practice
Derniers outils pour la pratique

#386 Le goût du fade : le sel et les maladies cardiovasculaires

Améliore-t-on les résultats cardiovasculaires en réduisant l’apport en sodium ou en remplaçant le sel de table par des substituts contenant du sodium et du potassium?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

#385 Minoxidil topique pour l’alopécie androgénétique : lorsque les antihypertenseurs sont de bon poil.

À quel point le minoxidil topique est-il efficace contre l’alopécie androgénétique?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

#17 Radiographies pour la lombalgie non spécifique : un mal non spécifique?

Les radiographies lombaires modifient-elles les résultats des patients souffrant de lombalgie non spécifique?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

This content is certified for MainPro+ Credits, log in to access

Ce contenu est certifié pour les crédits MainPro+, Ouvrir une session


Author(s)
Auteur(s)
  • G Michael Allan M.D. CCMF
  • Alma Bencivenga M.D.

1. Jorde R, Sneve M, Figenschau Y, et al. J Intern Med. 2008; 264(6):599-609.

2. Dean AJ, Bellgrove MA, Hall T, et al. PLoS One. 2011; 6(11):e25966.

3. Sanders KM, Stuart AL, Williamson EJ, et al. Br J Psychiatry. 2011; 198(5):357-64.

4. Kjærgaard M, Waterloo K, Wang CE, et al. Br J Psychiatry. 2012; 201(5):360-8.

5. Bertone-Johnson ER, Powers SI, Spangler L, et al. Am J Epidemiol. 2012; 176(1):1-13.

6. Yalamanchili V, Gallagher JC. Menopause. 2012; 19(6):697-703.

7. Harris S, Dawson-Hughes B. Psychiatry Res. 1993; 49(1):77-87.

8. Lansdowne AT, Provost SC. Psychopharmacology (Berl). 1998; 135(4):319-23.

9. Dumville JC, Miles JN, Porthouse J, et al. J Nutr Health Aging. 2006; 10(2):151-3.

10. Mozaffari-Khosravi H, Nabizade L, Yassini-Ardakani SM, et al. J Clin Psychopharmacol. 2013; 33(3):378-85.

11. Anglin RE, Samaan Z, Walter SD, et al. Br J Psychiatry. 2013; 202:100-7.

12. Vieth R, Kimball S, Hu A, et al. Nutr J. 2004; 3:8.

Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à divulguer.