#69 Les acides gras oméga-3 (huile de poisson) pour les patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire

Reading Tools for Practice Article can earn you MainPro+ Credits
Join NowAlready a CFPCLearn Member? Log in
- Une méta-analyse1 et deux essais cliniques randomisés (ECR) ultérieurs2,3 ont évalué la consommation d’oméga-3 pour la prévention primaire ou secondaire des maladies cardiovasculaires.
- Méta-analyse1 de 20 ECR (68 680 patients)
- Deux ECR portant sur l’administration d’un apport alimentaire en oméga-3 ont fait état d’effets opposés sur la mortalité toutes causes confondues.
- Dix-huit ECR portant sur l’administration de suppléments d’oméga-3 ont constaté ce qui suit :
- Aucune différence importante pour ce qui est de la mortalité toutes causes confondues, des infarctus du myocarde ou des accidents vasculaires cérébraux.
- Remarque : La réduction relative de 9 % des décès cardiaques n’est pas significative après un ajustement pour des comparaisons multiples et ne modifie pas les résultats susmentionnés ni celui de la mort subite.
- Un ECR2 portant sur 12 513 patients présentant un risque élevé de maladie cardiovasculaire n’a révélé aucune différence après cinq ans pour ce qui est :
- Des décès ou des hospitalisations d’origine cardiovasculaire : 11,7 % (oméga-3) par rapport à 11,9 % (placebo).
- Aucun changement pour ce qui est des autres résultats liés aux maladies cardiovasculaires.
- Résultats secondaires de l’ECR AREDS23 portant sur 4 203 patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge :
- Aucune différence après 4,8 ans pour ce qui de la morbidité ou de la mortalité liées aux maladies cardiovasculaires : 9 % dans les deux groupes.
- Méta-analyse1 de 20 ECR (68 680 patients)
- Seul un ECR4 réalisé auprès de patients souffrant d’insuffisance cardiaque (inclus dans la revue systématique susmentionnée) a montré :
- Une baisse de la mortalité toutes causes confondues : 27,3 % (oméga-3) par rapport à 29,1 % (placebo).
- Cependant, la signification statistique (p = 0,041) n’a été atteinte qu’après un ajustement en fonction des différences au niveau des caractéristiques au départ.
- Les oméga-3 sont un groupe d’acides gras polyinsaturés qu’on trouve dans le poisson, les graines de lin (d’autres noix dans une moindre mesure), l’huile de canola et le soya.
- On pensait que les taux inférieurs de maladie cardiovasculaire observés chez les
- Inuits étaient dus à leur forte consommation d’oméga-3 de source marine5.
- Les seuls ECR à démontrer les effets bénéfiques des oméga-3 sur les maladies cardiovasculaires étaient sans insu6,7 ou ont peu fait appel aux médicaments cardiovasculaires courants (comme les statines)6.
- Les méta-analyses des données probantes de moindre qualité (études de cohorte) portant sur les oméga-3 font état d’effets incohérents des oméga-3 sur les résultats8-10.
- Le Guide alimentaire canadien11 et l’American Heart Association12 encouragent la consommation de deux portions de poisson ou plus par semaine pour la prévention primaire et secondaire des maladies cardiovasculaires.
- Depuis 2013, les lignes directrices du NICE ne recommandent plus de consommer du poisson spécifiquement pour prévenir les maladies cardiovasculaires, et ce, en raison de l’absence d’effets bénéfiques (quoiqu’elles reconnaissent que cette pratique n’est pas dommageable en soi)13.