Tools for Practice Outils pour la pratique


#98 Le diabète est-il équivalent à une cardiopathie coronarienne?


CLINICAL QUESTION
QUESTION CLINIQUE
Les patients diabétiques sont-ils autant à risque de subir des événements cardiovasculaires que les patients souffrant déjà d’une cardiopathie coronarienne?


BOTTOM LINE
RÉSULTAT FINAL
Même si le diabète confère un risque accru d’événements cardiovasculaires, il n’est pas automatiquement équivalent à l’expérience d’un infarctus du myocarde (et, par conséquent, ne justifie pas une pharmacothérapie active). Le risque d’événements cardiovasculaires doit être prédit et guidé par la thérapie en prenant en compte les facteurs de risque individuels. 



CFPCLearn Logo

Reading Tools for Practice Article can earn you MainPro+ Credits

La lecture d'articles d'outils de pratique peut vous permettre de gagner des crédits MainPro+

Join Now S’inscrire maintenant

Already a CFPCLearn Member? Log in

Déjà abonné à CMFCApprendre? Ouvrir une session



EVIDENCE
DONNÉES PROBANTES
  • Méta-analyse1 de 13 études observationnelles (45108 patients): 
    • Comparativement aux patients ayant déjà subi un IM, les patients diabétiques présentent la moitié du risque dcardiopathie coronarienne. 
      • Rapport des cotes : 0,56 (intervalle de confiance à 95% : 0,53-0,60). 
  • Étude de cohortedanoise2 non comprise dans la méta-analyse ci-dessus : 
    • Après un ajustement tenant compte de certains facteurs de risque cardiaque, du statut socio-économique et des médicaments contre les maladies cardiovasculaires : 
      • Les diabétiques présentaient un risque plus faible d’IM ou de décès d’origine coronaire (rapport de risques de 0,63 chez les hommes et de 0,54 chez les femmes) que les patients ayant déjà subi un IM. 
      • Limites Aucun ajustement n’a été fait pour tenir compte des facteurs de risque plus traditionnels (pression artérielle, tabagisme, etc.). Cet ajustement aurait probablement atténué davantage l’association chez les diabétiques. 
   Contexte 
  • Selon les lignes directrices américaines sur le cholestérol3 (dernière mise à jour en 2002), le diabète équivaut à une cardiopathie coronarienne existante. 
  • Les lignes directrices canadiennes sur le cholestérol4 ne considèrent pas le diabète comme équivalant automatiquement à une cardiopathie coronariennemais ils classent parmi les patients à risque élevé pouvant bénéficier d’une statine les diabétiques présentant un ou plusieurs des facteurs suivants : 
    • Avoir 40 ans ou plus;
    • Avoir 30 ans ou plus et souffrir du diabète depuis plus de 15 ans;  
    • Être atteint d’une microangiopathie(néphropathieneuropathierétinopathie). 
  • L’étudeobservationnelle5 qui est à l’origine du concept de l’équivalence entre le diabète et la cardiopathie coronarienne comportait de multiples limites, possédant notamment une faible puissance statistique. 
  • La présence du diabète double à peu près le risque d’événementscardiovasculaires6:  
    • Le risque associé était davantage accru par une plus longue durée du diabète7, une hausse du taux d’HbA1c8 et les facteurs de risque traditionnels de maladie cardiaque9. 
  • La majorité des études ont été effectuées auprès de patients de race caucasoïde l’applicabilité de ces données probantes à des populations ethniques à risque élevé n’est pas claire. 

CONTEXT
CONTEXTE
  • Selon les lignes directrices nord-américaines5,6, le diabète n’équivaut plus à une coronaropathie existante.
  • Les lignes directrices canadiennes sur le cholestérol5 classent parmi les patients à risque élevé pouvant bénéficier d’une statine les diabétiques présentant un ou plusieurs des facteurs suivants :
    • Avoir 40 ans ou plus;
    • Avoir 30 ans ou plus et souffrir du diabète depuis plus de 15 ans;
    • Être atteint d’une microangiopathie (néphropathie, neuropathie, rétinopathie).
  • L’étude observationnelle6 qui est à l’origine du concept de l’équivalence entre le diabète et la coronaropathie comportait de multiples limites, y compris un biais de sélection et une faible puissance statistique.
  • La présence du diabète double à peu près le risque d’événements cardiovasculaires3,7:
    • Le risque associé était davantage accru par une plus longue durée du diabète3,8, une hausse du taux d’HbA1c9 et les facteurs de risque traditionnels de maladie cardiaque10.
  • La majorité des études ont été effectuées auprès de patients de race blanche; l’applicabilité de ces données probantes à des populations ethniques à risque élevé n’est pas claire.


Latest Tools for Practice
Derniers outils pour la pratique

#386 Le goût du fade : le sel et les maladies cardiovasculaires

Améliore-t-on les résultats cardiovasculaires en réduisant l’apport en sodium ou en remplaçant le sel de table par des substituts contenant du sodium et du potassium?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

#385 Minoxidil topique pour l’alopécie androgénétique : lorsque les antihypertenseurs sont de bon poil.

À quel point le minoxidil topique est-il efficace contre l’alopécie androgénétique?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

#17 Radiographies pour la lombalgie non spécifique : un mal non spécifique?

Les radiographies lombaires modifient-elles les résultats des patients souffrant de lombalgie non spécifique?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

This content is certified for MainPro+ Credits, log in to access

Ce contenu est certifié pour les crédits MainPro+, Ouvrir une session


Author(s)
Auteur(s)
  • Ricky D. Turgeon B. Sc. (pharmacie) RPAC
  • Hoan Linh Banh B. Sc. (pharmacie) Pharm. D.
  • Christina Korownyk M.D. CCMF

1. Bulugahapitiya U, Siyambalapitiya S, Sithole J, et al. Diabet Med. 2009; 26:142-8.

2. Schramm TK, Gislason GH, Kober L, et al. Circulation. 2008; 117:1945-54.

3. National Cholesterol Education Program (NCEP) Expert Panel on Detection, Evaluation, and Treatment of High Blood Cholesterol in Adults (Adult Treatment Panel III), Circulation, 2002, 106 : 3143-3421.

4. Anderson TJ, Gregoire J, Hegele RA, et al., Can J Cardiol, 2013, 29 : 151-167.

5. Haffner SM, Lehto S, Ronnemaa T, et al. N Engl J Med. 1998; 339:229-34.

6. Emerging Risk Factors Collaboration. Lancet. 2010; 375:2215-22.

7. Wannamethee SG, Shaper AG, Whinecup PH, et al. Arch Intern Med. 2011; 171:404-10.

8. Zhang Y, Hu G, Yuan Z, et al. PLoS One. 2012; 7:e42551.

9. Howard BV, Best LG, Galloway JM, et al. Diabetes Care. 2006; 29:391-7.

Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à divulguer.