#104 Antagonistes de l’aldostérone pour l’insuffisance cardiaque avec réduction de la fraction d’éjection (ICrFE) : cela ne vient plus après coup
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- Deux essais cliniques randomisés :
- RALES1 : 1 663 patients présentant une insuffisance cardiaque de classe III ou IV avec réduction de la fraction d’éjection ont été traités par des inhibiteurs de l’ECA et des diurétiques. Ils ont reçu de la spironolactone ou un placebo. Après 24 mois :
- Réduction statistiquement significative de ce qui suit :
- Mortalité : 35 % pour la spironolactone et 46 % pour le placebo, nombre de sujets à traiter (NST) = 10.
- Hospitalisation due à une maladie cardiovasculaire : 32 % par rapport à 40 %, NST = 12.
- Événements indésirables :
- Gynécomastie et douleurs mammaires : 10 % pour la spironolactone et 1 % pour le placebo, nombre nécessaire pour nuire (NNN) = 11.
- Hyperkaliémie grave (taux de potassium égal ou supérieur à 6 mmol/L) : aucune différence statistique.
- Réduction statistiquement significative de ce qui suit :
- EMPHASIS-HF2 : 2 737 patients atteints d’une ICrFE de classe II de la NYHA ont été traités pour la plupart par des inhibiteurs de l’ECA et des bêtabloquants. Ils ont reçu de l’éplérénone ou un placebo. Après 21 mois :
- Réduction statistiquement significative de ce qui suit :
- Mortalité : 13 % pour l’éplérénone 13 % et 16 % pour le placebo, NST = 34.
- Hospitalisation due à une maladie cardiovasculaire : 22 % par rapport à 29 %, NST = 15.
- Événements indésirables :
- Augmentation de l’hyperkaliémie (plus de 5,5 mmol/L) : 12 % pour l’éplérénone et 7 % pour le placebo, NNN = 22.
- Aucune différence quant à la gynécomastie ou à l’insuffisance rénale.
- Réduction statistiquement significative de ce qui suit :
- RALES1 : 1 663 patients présentant une insuffisance cardiaque de classe III ou IV avec réduction de la fraction d’éjection ont été traités par des inhibiteurs de l’ECA et des diurétiques. Ils ont reçu de la spironolactone ou un placebo. Après 24 mois :
- Deux méta-analyses ont constaté des résultats semblables3,4.
- Les antagonistes de l’aldostérone se comparent favorablement à d’autres agents utilisés pour traiter l’ICrFE dont les taux de réduction relative du risque de mortalité sont les suivants :
- Antagonistes de l’aldostérone1,2: environ 25 %.
- Bêtabloquants5: environ 29 %.
- Inhibiteurs de l’ECA6,7: environ 23 %.
- Comme le taux de prescription des antagonistes de l’aldostérone correspond à moins de la moitié de celui des bêtabloquants et des inhibiteurs de l’ECA, ils représentent le plus grand potentiel d’accroissement du taux de survie des patients atteints d’ICrFE8.
- Il a été recommandé de titrer les inhibiteurs de l’ECA et les bêtabloquants en vue d’atteindre les doses cibles avant d’ajouter les antagonistes de l’aldostérone9. Toutefois, les taux et les doses de ces médicaments variaient considérablement dans les études RALES et EMPHASIS-HF, et les résultats étaient quand même semblables.
- Il n’existe aucun essai comparant directement la spironolactone et l’éplérénone. La spironolactone (12 $ par mois) peut être utilisée en premier et remplacée par l’éplérénone (100 $ par mois) en cas de gynécomastie ou de douleurs mammaires.