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#178 Les gants non stériles sont-ils sécuritaires pour les excisions pratiquées en cabinet?


CLINICAL QUESTION
QUESTION CLINIQUE
Le port de gants non stériles (propres) pour pratiquer des excisions en cabinet entraîne-t-il plus d’infections que le port de gants stériles?


BOTTOM LINE
RÉSULTAT FINAL
 Comparativement au port de gants stériles, le port de gants non stériles n’augmente pas le nombre d’infections découlant d’excisions cutanées (sans lambeau) mineures et non compliquées et de la réparation de lacérations chez les patients externes adultes et immunocompétents. La norme des soins en vigueur, qui recommande le port de gants stériles pour ces procédures, est probablement inutile et plus coûteuse. Il n’est pas clair si cela s'applique à l’excision de kystes sébacés, car ils n’ont pas fait l’objet d’une étude.  



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EVIDENCE
DONNÉES PROBANTES
  • Excision cutanée mineure : 
    • Essai clinique randomisé (ECR) australien en soins primaires réalisé auprès de 493 patients (âgés en moyenne de 65 ans) ayant subi une excision de 2 cm en moyenne (33 % tête/cou)1. Taux d’infection :
      • 8,7 % avec les gants non stériles et 9,3 % avec les gants stériles; aucune différence statistique. 
    • Cohorte prospective de chirurgie dermatologique2. Taux d’infection :
      • 3 071 excisions simples : 1,7 % avec les gants non stériles et 1,6 % avec les gants stériles; aucune différence statistique. 
      • 420 procédures reconstructives (lambeau) : les gants non stériles sont associés à un taux d’infection statistiquement plus élevé par rapport aux gants stériles (14,7 % par rapport à 1,6 %).     
    • Examen rétrospectif des dossiers des soins primaires (131 procédures mineures)3. Taux d’infection :
      • 2,4 % avec les gants non stériles (taux non signalé pour les gants stériles).  
  • Chirurgie dermatologique selon la méthode de Mohs : 
    • Petit ECR regroupant 60 patients (âgés en moyenne de 73 ans) ayant subi une excision de 2,2 cm en moyenne (85 % tête/cou)4. Taux d’infection :
      • 3 % avec les gants non stériles et 7 % avec les gants stériles; non significatif sur le plan statistique. 
    • Trois études observationnelles : 
      • Une cohorte (20 821 procédures)5 : le port de gants stériles réduit le taux d’infection de 0,47 % par rapport au port de gants non stériles (p=0,04).  
      • Deux cohortes (1 400 et 2 025 procédures) : aucune différence n’a été constatée par rapport aux taux d’infection6, 7.  

CONTEXT
CONTEXTE
  • Exclusions importantes :
    • Excision de kystes sébacés1, 2 (possiblement attribuables à une infection existante2).  
    • Procédures complexes (comme une fermeture nécessitant des lambeaux)1 ou constatation d’une augmentation possible du risque d’infection2.   
      • Patients immunocompromis1, 4. 
  • Autres limitations : 
    • Les excisions selon la méthode Mohs sont souvent plus complexes et peuvent comprendre plusieurs changements de gants : possiblement moins de pertinence pour les soins primaires4-7.
    • Études de cohorte : données probantes de niveau inférieur2, 3, 5-7.
  • La recherche indique que les lacérations simples peuvent être réparées/suturées avec des gants non stériles8.
  • Selon un autre ECR, le maintien au sec des plaies suturées au-delà de 12 heures ne réduit pas les taux d’infection9.
  • Les gants stériles sont de 3,5 à 16 fois plus coûteux que les gants non stériles1, 4, 6, 7. 


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Author(s)
Auteur(s)
  • Ezekial Steve M.D.
  • G Michael Allan M.D. CCMF

1. Heal C, Sriharan S, Buttner PG, et al. Med J Aust. 2015;202:27-31.

2. Rogues AM, Lasheras A, Amici JM, et al. J Hosp Infect. 2007; 65:258-63.

3. Bruens ML, van den Berg PJ, Keijman JMG, et al. Br J Gen Pract. 2008; 58: 277-8.

4. Xia Y, Cho S, Greenway HT, et al. Dermatol Surg. 2011; 37:651-6.

5. Alam M, Ibrahim O, Nodzenski M, et al. JAMA Dermatol. 2013; 149:1378-85.

6. Rhinehart MB, Murphy MM, Farley MF, et al. Dermatol Surg. 2006; 32:170-6.

7. Mehta D, Chambers N, Adams B, et al. Dermatol Surg. 2014; 40(3):234-9.

8. Allan GM. Tools for Practice. Available at: https://www.acfp.ca/wp-content/uploads/tools-for-practice/1397745796_20130913_125822.pdf. Last accessed: December 20, 2016.

9. Heal C, Buettner P, Raasch B, et al. BMJ. 2006 May 6; 332(7549):1053-6.

Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer.