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#216 Dans l’attente anxieuse des données probantes : la prégabaline pour traiter le trouble d’anxiété généralisée


CLINICAL QUESTION
QUESTION CLINIQUE
La prégabaline est-elle un traitement efficace contre le trouble d’anxiété généralisée (TAG)?


BOTTOM LINE
RÉSULTAT FINAL
Les données probantes concernant le traitement du TAG par la prégabaline sont incohérentes et présentent un risque élevé de  biais (rédaction par l’industriecourte duréeméthodes mal décrites, taux élevés d’abandon et périodes de rodage pendant lesquelles les effets bénéfiques peuvent être surestimés)Si elles sont réellesune personne supplémentaire sur six à huit peut réagir à la prégabaline, comparativement au placebo, après quatre à huit semaines. Cependantchez le patient moyen, la différence dans l’échelle d’anxiété n’est pas cliniquement significative comparativement au placebo.  



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EVIDENCE
DONNÉES PROBANTES
  • Tous les essais cliniques randomisés (ECR) rédigés par l’industrie. 
  • Une revue systématique, quatre ECR1: 
    • Comparativement au placebo (un ECR, n=271):  
    • Taux de réponse : 59contre 44pour le placebo; aucune différence statistique. 
    • Changements dans l’échelle d’anxiété environ 3 à 4 points sur 56; aucune différence statistiquement significative n’a été observée, et la différence clinique n’est probablement pas significative 
    • Comparativement aux benzodiazépines  
      • Taux de réponse (un ECR, n=454) : une dose de 300mg donne des résultats statistiquement meilleurs que l’alprazolam (61% contre 43%), mais aucune différence n’a été constatée avec les doses plus élevées1, 2. 
      • Changement dans l’échelle d’anxiété (un ECR, n=271)aucune différence. 
    • Effets indésirables généraux : 67pour le placebo, 73pour 50 mg de prégabaline, 89pour 200 mg de prégabaline, 91pour le lorazépam1. 
  • Quatre autres ECR (de 273 à 374 patients chacun): 
    • Changement dans l’échelle d’anxiété environ 3 points sur 56; différence statistique, mais non significative sur le planclinique3-6. 
    • Taux de réponse de 50 à 60% comparativement à un taux de 27 à 46pour le placebo. Différence statistique dans trois quarts des études3, 5, 6. Nombre de sujets à traiter (NST)=6-8. 
    • Une tendance à des taux de réponse plus élevés a été observée avec le lorazépam (61comparativement à 46%)6 
  • D’autres revues systématiques ont fourni des différences moyennes normalisées (impossibles à interpréter sur le plan clinique)7, 8. 
  • ECR portant sur la comparaison à la sertraline9 aucune différence quant à l’échelle d’anxiété ou aux effets indésirables.   
  • Comme traitement complémentaire ECR regroupant 356patients10. 
    • Si la réponse à l’antidépresseur était inadéquate, les patients étaient randomisés pour recevoir de 150 à 600mg de prégabaline par jour ou un placebo. Après huit semaines : 
      • Changement moyen dans l’échelle d’anxiété : 1,2 (différence statistique, mais non clinique). 
      • Taux de réponse (échelle d’anxiété) : 48comparativement à 35%, NST=8. 
      • Taux de réponse (échelle d'amélioration globale) orémission aucune différence. 
    • Taux d’abandon en raison des effets indésirables : 4comparativement à 2%, nombre nécessaire pour obtenir un effetnocif=47. 
  • Limitesmoins de 80ont terminé l’étude3-6; courte durée (de 4 à semaines)1-6; communication sélective des résultats6; indicateurs de qualité mal décrits3-6; période de rodage au cours de laquelle les effets bénéfiques peuvent être surestimés2, 4-6. 

CONTEXT
CONTEXTE
  • Plusieurs études montrent des scores plus faibles pour l’anxiété après une semaine, mais la différence n’est pas significative sur le plan clinique 3, 4, 6.  
  • Gain pondéral après un an (toutes les indications) : 17ont gagné plus de 7de leur poids corporel; gain moyen de 2,2kg11. 
  • Les lignes directrices canadiennes recommandent la prégabaline ou les antidépresseurs comme médicament de première intention ou comme traitementcomplémentaire12. 


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Author(s)
Auteur(s)
  • Adrienne J Lindblad B. Sc. (pharm.) ACPR Pharm. D.
  • Lisa K Freeman B. Sc. (spécialisé) M.D. MSP CCMF

1. Gale CK, Millichamp J. Clin Evid. 2011; 10:1002.

2. Rickels K, Pollack MH, Feltner DE, et al. Arch Gen Psychiatry. 2005; 62:1022-30.

3. Kasper S, Herman B, Nivoli G, et al. Int Clin Psychopharmacol. 2009; 24:87-96.

4. Montgomery S, Chatamra K, Pauer L, et al. Br J Psychiatry. 2008; 193(5):389-94.

5. Pohl RB, Feltner DE, Fieve RR, et al. J Clin Psychopharmacol. 2005; 25(2):151-8.

6. Pande AC, Crockatt JG, Feltner DE, et al. Am J Psych. 2003; 160:533-40.

7. Generoso MB, Trevizol AP, Kasper S, et al. Int Clin Psychopharmacol. 2016; 32:49-55.

8. Boschen MJ. Can J Psychiatry. 2011; 56(9):558-66.

9. Cvjetkovic-Bosnjak M, Soldatovic-Stajic B, Babovic SS, et al. Eur Rev Med Pharmacol Sci. 2015; 19(11):2120-4.

10. Rickels K, Shiovitz TM, Ramey TS, et al. Int Clin Psychopharmacol. 2012; 27:142-50.

11. Cabrera J, Emir B, Dills D, et al. Curr Med Res Opin. 2012; 28(6):1027-37.

12. Katzman MA, Bleau P, Blier P, et al. BMC Psychiatry. 2014; 14(suppl 1):S1.

Authors do not have any conflicts of interest to declare.

Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer.