Tools for Practice Outils pour la pratique


#240 Quelle est l’incidence du trouble de consommation d’opioïdes iatrogène? 


CLINICAL QUESTION
QUESTION CLINIQUE
Quel est le risque de souffrir d’un trouble de consommation d’opioïdes (TCO) en prenant des opioïdes sur ordonnance?


BOTTOM LINE
RÉSULTAT FINAL
L’incidence du TCO associé aux opioïdes sur ordonnance chez les patients atteints de douleur chronique s’élève probablement à environ 3 % (sur une période d’environ deux ans), mais la cause demeure incertaineLes patients n’ayant aucun antécédent dtroubles liés à la consommation d’une substance semblent présenter un risque plus faible (moins de 1%)Parmi les facteurs associés à un risque accru de TCO, notons des antécédents d’un trouble lié à la consommation d’une substance ainsi qu’un traitement par opioïdes de plus longue durée (plus de 90 jours) ou à doses plus fortes (plus de 120mg par jour en équivalent de morphine). 



CFPCLearn Logo

Reading Tools for Practice Article can earn you MainPro+ Credits

La lecture d'articles d'outils de pratique peut vous permettre de gagner des crédits MainPro+

Join Now S’inscrire maintenant

Already a CFPCLearn Member? Log in

Déjà abonné à CMFCApprendre? Ouvrir une session



EVIDENCE
DONNÉES PROBANTES
  • Revue systématique1 (12 études, 310408patients)patients aux prises avec de la douleur à qui on avait prescrit un traitement par opioïdes (pendant sept jours ou pluset pendant trois mois ou plus pour 97 % des patients). 
    • L’incidence de la dépendance aux opioïdes ou de l’«abus » atteignait 3,1 % dans les études de plus grande qualité. 
      • Le taux passe à 4,7 % quand toutes les études sont incluses. 
    • Question des critères diagnostiques l’incidence varie (allant de 1 à 11%) selon différents critères diagnostiques. 
  • Revue systématique2 (24 études, 2507patients)patients souffrant de douleur chronique à qui on avait prescrit un traitement par opioïdesexposition moyenne de 26mois (variant de 2 à 240). 
    • L’incidence de la dépendance aux opioïdes s’élevait à environ 3,3% : 
      • 0,2chez les patients sans antécédents « d’abus de substance/de dépendance» versus 5chez les patients ayant des antécédents positifs. 
    • Limitationsdéfinitions variées de la dépendance; qualité des essais inclus : rétrospectifs (71%), prospectifs et/ou randomisés (29%); technique de groupement imprécise. 
  • Deux revues systématiques3, 4: incidence variant de 0,3% à 0,5%, mais les patients présentaient généralement un risque plus faible3, 4. 

CONTEXT
CONTEXTE
  • Incidence nouveaux cas du TCO après l’ordonnance d’opioïdes; pourrait constituer une meilleure estimation du TCO iatrogène que la prévalence. Prévalencetous les patients présentant un TCO, y compris ceux qui ont obtenu des opioïdes sur ordonnance après qu’ils souffraient d’un TCO2. 
  • La prévalence du TCO varie de 0,05% à 23%3, 5-10.  
    • Cette variation importante est surtout attribuable à la qualité différente des études, à la terminologie et aux critères diagnostiques variables, à la déclaration incohérente des résultats et aux populations étudiées. 
  • La majorité des études incluses (utilisant des termes comme « dépendance » ou «abus de substance ») ont été publiées avant les critères du DSM-5.  
  • L’exposition des adolescents et des jeunes adultes aux opioïdes sur ordonnance a été associée à une consommation future d’opioïdes sur ordonnance à des fins non médicales11 et au TCO12. 
  • Selon une étude de cohorte à partir d’une base de données sur les assurances (568640 patients), après 12 mois13 :  
    • Durée : pour les doses de 36 à 120 mg par jour en équivalent de morphine, l’incidence du TCO avec une consommation pour douleur aiguë (1 à 90 jourss’élevait à 0,12%alors qu’elle atteignait 1,3avec une consommation pour douleur chronique (ordonnances de plus de 90 jours). 
    • Dose pour les ordonnances de plus de 90joursl’incidence du TCO avec une dose de 1 à 36 mg par jour en équivalent de morphine s’élevait à 0,7%, alors qu’elle atteignait 6,1avec une dose supérieure à 120mg par jour en équivalent de morphine. 


Latest Tools for Practice
Derniers outils pour la pratique

Vitamine D pour la prévention des fractures : pas aussi bon qu’on le prétend?

La vitamine D prévient-elle les fractures de fragilisation?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

#373 Stratégies d’amorce de l’insuline dans le diabète de type 2

Quelle est l’insuline initiale optimale pour les diabétiques de type 2?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

#372 Mission possible, la suite : agonistes oraux du GLP-1 pour la perte de poids

Les agonistes oraux du GLP-1 sont-ils efficaces pour la perte de poids?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

This content is certified for MainPro+ Credits, log in to access

Ce contenu est certifié pour les crédits MainPro+, Ouvrir une session


Author(s)
Auteur(s)
  • Samantha Moe Pharm.D.
  • G Michael Allan M.D. CCMF

1. Higgins C, Smith BH, Matthews K. Br J Anesthesia 2018; 120:1335-44.

2. Fishbain DA, Cole B, Lewis J et al. Pain Medicine 2008; 9:444-59.

3. Noble M, Treadwell JR, Tregear SJ, et al. Cochrane Database Syst Rev 2010, Issue 1, Art No.: CD006605.

4. Minozzi S, Amato L, Davoli M. Addiction. 2013 Apr;108(4):688-98.

5. Chou R, Turner JA, Devine EB, et al. Ann Intern Med 2015; 162:276-86.

6. Martell BA, O’Connor PG, Kerns RD, et al. Ann Intern Med 2007; 146:116-27.

7. Noble M, Tregear SJ, Treadwell JR et al. J Pain Symptom Manage 2008; 35(2): 214-28.

8. Roland CL, Lake J, Oderda GM. J Pain Palliat Care Pharmacother 2016; 30(4): 258-68.

9. Voon P, Karamouzian M, Kerr T. Subst Abuse Treat Prev Policy 2017; 12(1):36.

10. Vowles KE, McEntee ML, Julnes PS, et al. Pain 2005; 156(4):569-76.

11. McCabe SE, Veliz P, Schulenberg JE. Pain 2016; 157(10):2173-8.

12. Schroeder AR, Dehghan M, Newman TB et al. JAMA Intern Med 2019; 179(20): 145-152.

13. Edlund MJ, Martin BC, Russo JE et al. Clin J Pain 2014; 30(7):557-564.

Authors do not have any conflicts of interest to declare.

Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer.