#35 Les analogues de l’insuline à action prolongée (par rapport à l’insuline NPH isophane) : les tenants et les aboutissants

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- A1c : insuline glargine ou détémir par rapport à insuline NPH:
- Aucune différence quant à l’atteinte d’un taux d’A1c de moins de 7 %.
- A1c moyen : la plupart des comparaisons n’ont révélé aucune différence statistiquement significative, et aucune n’était cliniquement significative (p. ex. le taux d’A1c pour l’insuline NPHétait de 0,28 % inférieur au taux d’A1c pour l’insuline glargine chez les patients non traités par médicaments administrés par voie orale).
- Hypoglycémie – insuline glargine (avec médicaments administrés par voie orale) :
- Hypoglycémie sévère : aucune différence statistiquement significative.
- Hypoglycémie en général (patients ayant eu un épisode ou plus) :
- Diminution statistiquement significative pour l’insuline glargine (47,2 %) par rapport à l’insuline NPH(55,9 %), nombre de sujets à traiter (NST) = 12.
- Hypoglycémie nocturne (patients ayant eu un épisode ou plus) :
- Diminution statistiquement significative pour l’insuline glargine (18,8 %) par rapport à l’insuline NPH(33,1 %), NST = 7.
- Hypoglycémie – insuline détémir (avec médicaments administrés par voie orale) :
- Résultats semblables à ceux de l’insuline glargine par rapport à l’insuline NPH(sauf pour l’hypoglycémie en général, pour laquelle aucune différence n’a été observée).
- Les définitions de l’hypoglycémie varient considérablement.
- Levée de l’insu : tout le monde savait qui prenait quelle insuline.
- Les symptômes hypoglycémiques :
- sont non spécifiques et hétérogènes3;
- ont une faible corrélation avec l’hypoglycémie biochimique4,5.
- Absence de confirmation : tous les essais ont pris en compte les cas d’hypoglycémie (y compris l’hypoglycémie sévère) non confirmés (aucun test).
- Les essais étaient surtout financés par l’industrie et étaient de faible qualité (p. ex. plus de 90 % n’ont pas clairement expliqué comment la randomisation avait été assurée).
- La revue Cochrane6 et d’autres revues sur les AIAP7,8,9 ont rendu compte de résultats très semblables.
- Conclusion de la revue Cochrane: Les AIAP offrent un avantage clinique mineur, s’il y en a, et en attendant de disposer de données sur l’efficacité et l’innocuité à long terme, il est recommandé d’adopter une approche prudente face au traitement par l’insuline glargine ou l’insuline détémir.
- Autres questions :
- Gain pondéral : sur sept études, une augmentation moyenne de 0,18 kg a été observée pour l’insuline NPH.
- Risque de cancer : il existe certaines préoccupations concernant l’insuline glargine, mais il s’agit de données d’observation non concluantes10.
- Qualité de vie : elle était rarement mesurée, mais aucune différence statistiquement significative n’a été observée lorsqu’elle l’était11,12.
- Les AIAP ne sont pas efficaces sur le plan des coûts13.