Tools for Practice Outils pour la pratique


#361 Prévention des infections à VRS chez les nourrissons


CLINICAL QUESTION
QUESTION CLINIQUE
À quel point les anticorps monoclonaux sont-ils sûrs et efficaces pour la prévention des infections à virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons?


BOTTOM LINE
RÉSULTAT FINAL
Chez les nourrissons à risque élevé (prématurés et/ou atteints de cardiopathies congénitales ou d’affections pulmonaires), le palivizumab (4-5 doses par mois durant la saison du VRS) réduit les hospitalisations pour infection à VRS (4,5 % par rapport à 10 % [placebo]). Le nirsevimab (dose unique) réduit ces hospitalisations chez les nourrissons prématurés (0,8 % par rapport à 4 %) et à terme (0,3-0,4 % par rapport à 1,5-2,0 %). Les effets secondaires sont semblables à ceux du placebo.



CFPCLearn Logo

Reading Tools for Practice Article can earn you MainPro+ Credits

La lecture d'articles d'outils de pratique peut vous permettre de gagner des crédits MainPro+

Join Now S’inscrire maintenant

Already a CFPCLearn Member? Log in

Déjà abonné à CMFCApprendre? Ouvrir une session



EVIDENCE
DONNÉES PROBANTES
  • Données provenant de la revue systématique de la plus haute qualité ou d’essais contrôlés randomisés (ECR) clés. Les comparaisons sont statistiquement différentes, sauf indication contraire.
  • Palivizumab : 4-5 doses par mois durant la saison du VRS :
    • Revue systématique (5 ECR, 3 443 nourrissons)1 avec deux ECR prédominants controlés par placebo : nourrissons nés avant 35 semaines ou atteints de dysplasie bronchopulmonaire2 ou de cardiopathie congénitale3. À deux ans :
      • Hospitalisation pour infection à VRS : 4,4 % par rapport à 9,8 % (placebo), réduction relative du risque (RRR) : 55 %. Nombre nécessaire à vacciner (NNV) = 19.
      • Mortalité : 1,3 % par rapport à 2,3 % (placebo) (aucune différence statistique).
  • Nirsevimab : dose unique; administré avant ou pendant la saison du VRS4-7 :
    • Par rapport au placebo :
      • Prématurés, en santé : 1 453 nourrissons (nés entre la 29e et la 35e semaine)4. À 150 jours :
        • Hospitalisation pour infection à VRS : 0,8 % par rapport à 4,1 % (placebo); RRR = 81 %; NNV = 3.
        • Mortalité (après un an) : 0,2 % par rapport à 0,6 % (placebo), aucune différence statistique (calcul de l’équipe PEER).
      • À terme/presque à terme, en santé : 3 012 nourrissons5,6. À 150 jours :
        • Hospitalisations pour infection à VRS : 0,4 % par rapport à 2,0 % (placebo) : RRR = 78 %; NNV = 63.
        • Décès (après un an) : 3 sous nirsevimab par rapport à 0 sous placebo (aucun attribué au nirsevimab ou au VRS).
    • Par rapport à l’absence de traitement (sans insu) :
      • 8 058 nourrissons : 85 % nés à 37 semaines ou après7. À trois mois :
        • Hospitalisations pour infection à VRS : 0,3 % par rapport à 1,5 % (absence de traitement); RRR = 82 %, NNV = 82.
        • Données à un an à venir.
  • Événements indésirables : semblables pour le palivizumab, le nirsevimab et le placebo1,4-8.
  • Limites : De nombreux auteurs étaient des actionnaires ou des employés de l’entreprise qui avait financé l’ECR4,5.

CONTEXT
CONTEXTE
  • Au Canada, le VRS est responsable d’environ 2 500 hospitalisations d’enfants chaque année9. Parmi les enfants hospitalisés :
    • Environ 80 % ne présentaient aucune pathologie sous-jacente et environ 80 % avaient moins de 2 ans10.
    • Mortalité : 2/1 000.
  • Au Canada, le palivizumab est recommandé pour les nourrissons à risque élevé11 :
    • Prématurité (< 30 semaines).
    • Nourrissons âgés de moins de 2 ans et atteints de maladie pulmonaire chronique ou de cardiopathie congénitale.
    • Lieu de résidence dans des collectivités éloignées/nordiques.
  • Nirsevimab :
    • Disponibilité/directives/prix prévus pour le Canada12
    • Par rapport au palivizumab : moins cher (par patient)13.
    • Aux États-Unis, il est recommandé pour tous les nourrissons de moins de 8 mois qui vont vivre leur première saison du VRS10.
      • Deuxième saison : il est recommandé pour les nourrissons à risque élevé (8-19 mois).


Latest Tools for Practice
Derniers outils pour la pratique

#364 Faire face aux données sur l’acné, 2e partie : antibiotiques oraux

À quel point les antibiotiques oraux sont-ils efficaces pour le traitement de l’acné d’une gravité au moins légère à modérée?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

#363 Mettre fin à l’indifférence? Médicaments pour le traitement de l’apathie dans la démence

Chez les patients atteints de démence, dans quelle mesure les stimulants, les antidépresseurs et les antipsychotiques sont-ils sûrs et efficaces pour le traitement de l’apathie?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

#362 Faire face aux données sur l’acné, 1re partie : Les contraceptifs oraux et la spironolactone chez les femmes

À quel point les contraceptifs oraux combinés (COC) et la spironolactone sont-ils efficaces pour le traitement de l’acné d’une gravité au moins légère à modérée chez les femmes?
Read Lire 0.25 credits available Crédits disponibles

This content is certified for MainPro+ Credits, log in to access

Ce contenu est certifié pour les crédits MainPro+, Ouvrir une session


Author(s)
Auteur(s)
  • Samantha S Moe Pharm. D.
  • Sam Wong M.D. FRCPC
  • Micahel R Kolber M.D. CCMF M. Sc.

1. Garegnani L, Styrmisdottir L, Rodriguez P. Cochrane Database Syst Rev. 2021;11:CD013757.

2. The IMpact-RSV Study Group. Pediatrics. 1998;102(3):531-537.

3. Feltes TF, Cabalka AK, Meissner HC, et al. J Pediatr. 2003;143: 532-540.

4. Griffin MP, Yuan Y, Takas T, et al. N Engl J Med. 2020;383:415-425.

5. Hammitt LL, Dagan R, Yuan Y, et al. N Engl J Med. 2022;386:837-846.

6. Muller WJ, Madhi SA, Nuñez BS, et al. N Engl J Med. 2023;388;16: DOI:10.1056/NEJMc2214773.

7. Drysdale SB, Cathie C, Flamein F, et al. N Engl J Med. 2023;389;2425-2435.

8. Domachowske J, Madhi SA, Simoes EAF, et al. N Engl J Med. 2022;386(9):892-894.

9. Bourdeau M, Vadlamudi NK, Bastien N, et al. JAMA network open. 2023;6(10):e2336863.

10. Jones JM, Fleming-Dutra KE, Prill MM, et al. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2023;72:920-925.

11. Agence de la santé publique du Canada. Comité consultatif national de l’immunisation : Utilisation recommandée du palivizumab pour réduire les complications de l’infection par le virus respiratoire syncytial chez les nourrissons. 2022. Lien : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vaccins-immunisation/palivizumab-infection-virus-respiratoire-syncytial-nourrissons.html. Consulté le 13 décembre 2023.

12. ACMTS. Nirsevimab (Beyfortus) for respiratory syncytial virus prevention in neonates and infants. 2023. Lien : https://www.cadth.ca/sites/default/files/hta-he/HC0059%20Nirsevimab%20for%20RSV%20prophylaxis-secured.pdf. Consulté le 6 mars 2023.

13. ACMTS. Cost-effectiveness of nirsevimab for prevention of respiratory syncytial virus outcomes in infants. 2023. Lien : https://www.cadth.ca/sites/default/files/hta-he/HE0045-Nirsevimab.pdf. Consulté le 6 mars 2023.

Les auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer.