#362 Faire face aux données sur l’acné, 1re partie : Les contraceptifs oraux et la spironolactone chez les femmes
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- Données COC : 2 revues systématiques1,2 (19-31 essais contrôlés randomisés [ECR]; de 6 199 à 12 579 patientes, 11 différentes combinaisons de COC) réalisées auprès de femmes âgées de 14 à 49 ans et atteintes d’acné au moins légère à modérée. À environ 24 semaines :
- Par rapport au placebo :
- Amélioration évaluée par le patient1 : ~ 80-90 % par rapport à 50-80 % (placebo). Nombre de sujets à traiter (NST) = 4-7.
- Peau saine ou presque saine selon l’évaluation d’un clinicien : 30-50 % par rapport à 10-40 % (placebo), NST = 6-9.
- Abandon à cause d’événements indésirables1 : le taux est habituellement semblable à celui du placebo. Lorsqu’il est différent, le nombre nécessaire pour nuire (NNN) est de 25 à 50.
- Par rapport aux COC1 :
- Aucune différence statistique cohérente dans 17 comparaisons.
- Abandon à cause d’événements indésirables : il n’y a pas de différence habituellement.
- Par rapport au placebo :
- Spironolactone : Un ECR à double insu (410 femmes, âge moyen de 29 ans)3 a comparé la prise de 100 mg par jour par rapport à celle d’un placebo (~ 70 % utilisaient simultanément des topiques) pendant 24 semaines :
- Amélioration évaluée par la patiente1 : 82 % par rapport à 63 % (placebo) (NST = 6).
- Peau saine ou presque saine selon l’évaluation de la patiente : 32 % par rapport à 11 % (placebo) (NST = 5).
- Qualité de vie (échelle de 30 points, plus de score est élevé, meilleure est la qualité de vie. Score au départ = 13) : amélioration de 8,0 points par rapport à 4,5 points (placebo). La différence est probablement significative sur le plan clinique4.
- N’importe quel événement indésirable : 64 % par rapport à 51 % (placebo); p. ex. 20 % par rapport à 12 % (placebo) pour ce qui est des céphalées.
- Abandon à cause d’événements indésirables : aucune différence.
- Un autre ECR, qui a associé de la spironolactone à du peroxyde de dibenzoyle topique, a constaté un effet bénéfique légèrement supérieur, mais les bienfaits sont peut-être exagérés étant donné que l’ECR était de plus petite envergure et de moins longue durée (63 patientes, 12 semaines)5.
- Limite : La plupart des ECR sur les COC sont sans insu. Nombre d’entre eux interdisaient la prise concomitante d’agents topiques. Aucun ECR n’a comparé les COC aux agents topiques. Beaucoup d’ECR ont été financés par l’industrie.
- Les lignes directrices soutiennent l’ajout d’un COC si l’on souhaite une contraception hormonale ou lorsque les traitements standard (p. ex. les rétinoïdes ou le peroxyde de dibenzoyle topiques) sont inadéquats. Aucune recommandation claire à propos de la spironolactone (toutes les lignes directrices ont été publiées avant le récent ECR)6-8.
- Deux petits ECR (n = 170) n’ont constaté aucune différence statistique entre les COC et les antibiotiques oraux1,2.
- La surveillance du potassium avec la prise de spironolactone est, en général, inutile, à moins que la patiente ne soit à risque autrement (p. ex. sous inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine)5.