#37 Dans le traitement de la pression artérielle, quelles données probantes appuient des valeurs cibles précises?

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- Revue systématique1 de sept essais regroupant 22 089 patients suivis en moyenne pendant 3,8 ans. Des valeurs cibles intensives (surtout pour la pression diastolique) ont donné les résultats suivants :
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- Une pression artérielle moyenne statistiquement moindre de 139,3/81,7 par rapport à 143,2/85,1.
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- Aucune différence pour la mortalité totale ou toute maladie cardiovasculaire.
- Nouveaux essais : 4 733 patients diabétiques (ACCORD2), 1 111 patients non diabétiques (Cardio-Sis3) et 1 094 patients atteints d’une néphropathie chronique (AASK4) :
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- Diabète de type 22 – pression artérielle systolique de 119,3 par rapport à 133,5 :
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- Aucune différence dans les résultats combinés ou individuels pour les maladies cardiovasculaires, sauf les suivantes :
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- Accident vasculaire cérébral : réduction statistiquement significative (1,5 % par rapport à 2,6 %, nombre de sujets à traiter [NST]=92);
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- Effets indésirables : augmentation statistiquement significative (3,3 % par rapport à 1,3 %, NNN=50).
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- Non-diabétiques3 – pression artérielle moyenne de 132,2/77,3 par rapport à 135,6/78,9 :
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- Réduction statistiquement significative du résultat composite pour les maladies cardiovasculaires (4,8 % par rapport à 9,4 %, p=0,003, NST=22).
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- L’essai n’a pas été conçu pour ce résultat, et certains résultats pourraient être biaisés en raison de l’absence d’insu.
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- Néphropathie chronique4 – pression artérielle moyenne de 130/78 par rapport à 141/86 pendant cinq ans; la différence a diminué à 131/78 par rapport à 134/78 durant un suivi prolongé (total de 8,8 à 12,2 ans) :
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- Aucune différence quant au résultat principal (résultat composite : taux de créatinine double, néphropathie en phase terminale ou décès);
- Une réduction statistiquement significative du résultat principal (75 % par rapport à 85 %, p=0,01, NST=10) a été constatée pour un sous-groupe présentant un taux plus élevé de protéines dans l’urine ou de créatinine (plus de 0,22 %).
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- Les données probantes (surtout des analyses post-hoc) suggèrent un effet « courbe en J » : une pression systolique inférieure à 120 ou une pression diastolique inférieure à 60 (peut-être 70) peut accroître les risques5.
- Les lignes directrices américaines6 et canadiennes7 recommandent des valeurs cibles pour la pression artérielle de moins de 140/90 pour la plupart des patients et de moins de 130/80 pour les patients atteints du diabète ou d’une néphropathie. Les lignes directrices européennes8 recommandaient auparavant des valeurs cibles de moins de 130/80 pour les patients atteints du diabète ou d’une maladie cardiovasculaire, mais elles recommandent maintenant de cibler la gamme 130-139/80-85 chez la plupart des patients.
- D’autres5,9,10 ont soulevé des préoccupations concernant les données probantes appuyant des valeurs cibles inférieures à 140/90 mmHg pour la pression artérielle.