#60 Les antipsychotiques contre la dépression : un profil acceptable de risques et d’effets bénéfiques

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- Revue Cochrane de 20101 (28 essais, 8 487 patients) :
- Antipsychotiques par rapport aux antidépresseurs : équivalence incertaine.
- Olanzapine (cinq essais, 779 patients) : deux des cinq études portant sur l’olanzapine ont constaté que les antidépresseurs étaient supérieurs (trois n’ont constaté aucune différence).
- Quétiapine (un essai, 309 patients) : équivalence, mais un seul essai.
- Antipsychotique par rapport à placebo : seule la quétiapine (quatre essais, 2 069 patients) a été étudiée pour le traitement de la dépression sans caractéristiques psychotiques.
- Réaction : nombre de sujets à traiter (NST) = 8; rémission : NST = 17.
- Antipsychotiques en ajout aux antidépresseurs (thérapie d’augmentation) : 12 essais portant sur l’aripiprazole, l’olanzapine, la quétiapine ou la rispéridone.
- Réaction : NST = 7-12; rémission : NST = 7-12.
- Les événements indésirables étaient courants et typiques de l’antipsychotique étudié (p. ex. gain pondéral de 4 kg avec l’olanzapine).
- Un plus grand nombre de patients du groupe prenant l’antipsychotique ont interrompu le traitement en raison des événements indésirables : nombre nécessaire pour nuire (NNN) = 6-13 lorsqu’il est utilisé seul et NNN = 12-50 lorsqu’il est utilisé comme thérapie d’augmentation.
- Il n’existe pas assez de données probantes pour déterminer si un antipsychotique est supérieur aux autres.
- Des revues systématiques plus récentes ont constaté des résultats semblables2-5.
- Les essais de la revue systématique présentent un risque élevé de biais, y compris la dissimulation floue de l’allocation des traitements, la communication sélective et la courte durée des essais (22 des 28 études ont duré moins de 12 semaines).
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- Même s’ils n’ont pas été évalués, les biais de publication sélective (ne pas publier les études négatives)6 et le biais d’affinité envers le promoteur7 sont des préoccupations courantes dans la littérature.
- Les lignes directrices canadiennes8 et américaines9 sur la dépression comprennent l’option des antipsychotiques de seconde génération utilisés seuls ou en tant que thérapie d’augmentation chez les patients pour qui les antidépresseurs de première ligne ont échoué.
- Les antipsychotiques de seconde génération sont peu efficaces pour certains troubles de l’anxiété (comme le trouble d’anxiété généralisée), mais peuvent aider à en réduire d’autres (comme le trouble obsessif-compulsif)10.