#62 Usage quotidien d’antibiotiques à des fins prophylactiques pour traiter la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC)

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- Trois récents essais cliniques randomisés (ECR) :
- 1 142 patients atteints d’une MPOC grave (60 % recevant de l’O2 et 48 % utilisant trois types d’inhalateurs) ont été randomisés pour recevoir 250 mg d’azithromycine par jour ou un placebo1.
- Après un an, l’azithromycine :
- a réduit les exacerbations, rapport de risques instantanés = 0,73 (0,63-0,84);
- a réduit d'une ou plus le nombre d’exacerbations chez les patients : 57 % par rapport à 68 %, nombre de sujets à traiter (NST) = 10;
- a amélioré la qualité de vie de façon importante du point de vue clinique, NST = 15.
- Effets nocifs : 5 % de plus présentaient une capacité auditive diminuée, et la résistance aux macrolides par suite d’écouvillonnages du nasopharynx a augmenté (81 % par rapport à 41 %).
- Après un an, l’azithromycine :
- 109 patients atteints d’une MPOC, dont 35 % qui avaient subi trois exacerbations ou plus l’année précédente, ont été randomisés pour recevoir 250 mg d’érythromycine deux fois par jour ou un placebo2.
- L’érythromycine a réduit les exacerbations, ratio des taux = 0,65 (0,49-0,86).
- Aucune différence n’a été constatée par rapport aux événements indésirables.
- L’érythromycine a réduit les exacerbations, ratio des taux = 0,65 (0,49-0,86).
- 1 157 patients atteints de la MPOC et ayant subi deux exacerbations ou plus au cours de l’année précédente ont été randomisés pour recevoir 400 mg de moxifloxacine par jour pendant cinq jours toutes les huit semaines ou un placebo pendant 48 semaines3.
- Tendance non significative à réduire les exacerbations (rapport de cotes = 0,81, 0,65-1,01)
- Aucun effet sur l’hospitalisation, la mortalité ou la qualité de vie.
- Effets nocifs : nombre accru d’événements indésirables (principalement gastro-intestinaux) découlant du traitement : 9,3 % par rapport à 3,8 %, nombre nécessaire pour nuire (NNN) = 19.
- Tendance non significative à réduire les exacerbations (rapport de cotes = 0,81, 0,65-1,01)
- Revue systématique de sept ECR (3 170 patients)4 :
- Réduction d’une ou plus du nombre d’exacerbations; rapport de cotes = 0,64 (résultats incohérents).
- Analyse par sous-groupes d’études qui ont eu recours à l’administration continue d’antibiotiques : RC = 0,55, NST = 8 sur une période de 10 mois.
- La prophylaxie a amélioré la fréquence des exacerbations, le temps avant la première exacerbation et la qualité de vie.
- Aucun effet sur les admissions à l’hôpital ou la mortalité.
- La résistance n’a pas été définie ou rapportée d’une manière cohérente.
- Réduction d’une ou plus du nombre d’exacerbations; rapport de cotes = 0,64 (résultats incohérents).
- D’autres revues systématiques ont fait des constatations semblables5-7, mais l’une d’elles a constaté une réduction du nombre d’admissions (RR = 0,79)5.
- 1 142 patients atteints d’une MPOC grave (60 % recevant de l’O2 et 48 % utilisant trois types d’inhalateurs) ont été randomisés pour recevoir 250 mg d’azithromycine par jour ou un placebo1.
- Les lignes directrices récentes soutiennent le recours à la prophylaxie chez les patients atteints de MPOC modérée à grave qui subissent au moins une exacerbation par année malgré l’utilisation optimale d’inhalateurs8 ou indiquent que les avantages n’excèdent pas les risques9.
- La réduction des exacerbations est semblable à celle qui a été constatée avec les thérapies par inhalation à action prolongée10,11.
- Les antibiotiques macrolides sont utilisés chroniquement dans le traitement des troubles respiratoires, notamment la fibrose kystique et la panbronchiolite diffuse12.
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- L’effet peut être davantage anti-inflammatoire qu’antimicrobien.