#88 Hormonothérapie : le moment choisi change-t-il les choses?

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- Essai clinique randomisé (ECR)1 : 1 006 femmes âgées en moyenne de 52 ans, randomisées pour recevoir une hormonothérapie ou aucun traitement sur une période de 10 ans.
- Amélioration statistiquement significative du résultat composite (décès, hospitalisation pour insuffisance cardiaque et infarctus du myocarde) chez les utilisatrices de l’hormonothérapie.
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- Rapport de risques (RR) : 0,48 (0,26-0,87).
- Limites : Analyse secondaire d’une étude sur l’ostéoporose avec résultat défini a posteriori; essai ouvert; inclusion du groupe ayant pris des œstrogènes seulement; faible taux d’événements.
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- Analyse par sous-groupe de la Women’s Health Initiative (WHI)2:
- L’hormonothérapie combinée dans les 10 ans suivant la ménopause a été associée aux tendances non statistiquement significatives ci-dessous:
- Réduction des coronaropathies : RR : 0,88 (0,54-1,43).
- Augmentation des accidents vasculaires cérébraux : RR : 1,58 (0,81-3,05).
- Plus d’effets nocifs que d’effets bénéfiques en général (indice global) : RR : 1,09 (0,87-1,37).
- L’hormonothérapie combinée dans les 10 ans suivant la ménopause a été associée aux tendances non statistiquement significatives ci-dessous:
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- Limites : Analyse par sous-groupe, plus de 130 tests statistiques et seulement deux constats statistiquement significatifs (six ou sept attribuables uniquement au hasard).
- Une deuxième analyse par sous-groupe de la WHI3 (plus de 300 comparaisons) a signalé une augmentation du cancer du sein lorsque l’hormonothérapie est commencée moins de cinq après la ménopause par rapport à plus de cinq ans après la ménopause (p = 0,03).
- Revue Cochrane de 19 ECR (40 410 patientes)4 :
- Une analyse par sous-groupe a fait état d’une diminution de la mortalité et de maladies cardiovasculaires chez les femmes sous hormonothérapie moins de dix ans après la ménopause, mais non chez celles qui l’ont amorcé plus de dix ans après.
- Rien ne prouve que le risque d’accident vasculaire cérébral ou de thromboembolie veineuse (TEV) est moindre si l’hormonothérapie est amorcée moins de dix ans après la ménopause.
- Limites : Les résultats sur les réductions du risque sont fortement influencés par l’ECR susmentionné1 et le groupe sous œstrogènes seulement de l’analyse de la WHI (patientes ayant subi une hystérectomie). Ils ne sont pas généralisables aux patientes qui n’ont pas subi cette intervention.
- Une revue systématique plus ancienne de 30 ECR a constaté des effets semblables sur la mortalité dans le groupe des femmes de moins de 60 ans par rapport à celui des femmes de plus de 60 ans5.
- L’hormonothérapie est efficace pour les symptômes vasomoteurs et certains symptômes urogénitaux chez les femmes ménopausées6.
- Une autre revue Cochrane7 de 23 ECR regroupant 42 830 patientes, âgées en moyenne de plus de 60 ans, a signalé un risque accru léger, mais statistiquement significatif, d’événements cardiovasculaires, de TEV, d’accidents vasculaires cérébraux et de cancer du sein associés à l’hormonothérapie6.